TOMBOY
Laure a 10 ans. Laure est un garçon manqué. Arrivée dans un nouveau quartier, elle fait croire à Lisa et sa bande qu’elle est un garçon. Action ou vérité ? Action. L’été devient un grand terrain de jeu et Laure devient Michael, un garçon comme les autres… suffisamment différent pour attirer l’attention de Lisa qui en tombe amoureuse. Laure profite de sa nouvelle identité comme si la fin de l’été n’allait jamais révéler son troublant secret.
Second film de la jeune réalisatrice Céline Sciamma, après un Naissance des Pieuvres prometteur, Tomboy raconte l’histoire de Laure, 10 ans et garçon manqué, qui arrive dans un nouveau quartier et fait croire à Lisa et sa bande qu’elle s’appelle Michael. Action ou vérité ? Action. L’été devient un grand terrain de jeu et Laure devient un garçon comme les autres. Suffisamment différent pour attirer l’attention de Lisa qui en tombe amoureuse. Laure profite de sa nouvelle identité comme si la fin de l’été n’allait jamais arriver et révéler son troublant secret.
Un film intimiste, écrit et réalisé avec limpidité et finesse, abordant de façon simple, tendre et parfois drôle un sujet plutôt complexe et troublant qu’est celui de l’identité sexuelle. Mention spéciale à la jeune Zoé Héran, formidable d’ambiguité et de justesse sous la caméra de Céline Sciamma.
CELINE SCIAMMA | FRANCE | 82 MIN | 20 AVRIL 2011 | ZOE HERAN, JEANNE DISSON |
Bonjour Wilyrah,
J’ai vu le film aujourd’hui même. Céline Sciamma ne manque pas de sensibilité et filme très bien les personnages et les situations. Mais un point me laisse perplexe. Je n’ai jamais connu aucun garçon manqué, mais est-ce qu’ils en arrivent vraiment à là? A changer de nom et à penser aux détails physiques à l’âge de dix ans? Qu’est-ce que veut nous dire exactement la réalisatrice?
Le film est beau, surtout quand on découvre que Laure n’est pas un garçon, les acteurs sont bons, mais il me reste un grand point d’interrogation quant à l’idée même du film. Et la conclusion du film nous laisse sur notre faim.
J’ai adoré le film, j’ai trouvé en particulier la mise en scène souveraine.Pour répondre à Jul, il me semble que la fin est limpide et belle à la fois : l’amour se fout des genres (masculin/féminin)…
En fait, ce qui me dérange, c’est que les protagonistes soient des enfants, et on les présente en tant que tels tout en leur faisant exprimer des choses d’adultes. C’est un beau film, je suis d’accord, mais traitée de façon vraiment très personnelle et pour ma part je n’arrive pas à y adhèrer.
Bonsoir Wylirah, j’ai prévu de voir ce film demain soir. Une collègue m’en a dit aussi beaucoup de bien. Bonne soirée.
C’est un film très sensible et juste. Le naturel et la très belle mise en scène ajoutent de l’intérêt à un sujet très bien abordé.
Je suis d’accord avec le terme « intimiste » qui pour moi est la plus grande qualité de ce ‘Tomboy’ (et était déjà celle de ‘Naissance des pieuvres’). Il y a une vraie recherche de complicité dans la mise en scène. J’aime plutôt ce cinéma qui épargne toute concession tout en sachant rester simple.
Pour réagir aux commentaires, je ne sais pas si, comme l’avance Jul, les enfants se comportent « comme des adultes ». Au contraire, non ?
C’est justement cette recherche de « naturel » comme le souligne Neil, qui est intéressante bien que l’exercice reflète encore ses limites (diriger un enfant est difficile… certaines séquences le montrent je trouve).
Puis la pertinence de l’enfance semble être évidente : la découverte de soi, l’appréhension du regard des autres, le conformisme…
Je trouve que Sciamma a une cohérence dans ses partis pris : là où elle s’intéresse aux premiers émois et désirs amoureux elle attaque l’adolescence, là où elle se penche sur les prémices du caractère et de la personnalité elle choisie l’enfance…
Pour moi le tout n’est pas exempt de défauts, mais le film reste plutôt saisissant et
indéniablement réussi dans ses intentions.
Un film prometteur que j’irai surement visionner dans les prochains jours. Le thème est en tout cas réjouissant.
Le sujet semble intéressant… mais j’ai tellement déteste La naissance des pieuvres !!!
Pas le premier bon avis que j’entends. Si un jour j’en ai l’occasion, pourquoi pas ? Parait que son premier film, Naissance des pieuvres est bien aussi.
« Intimiste », « limpidité », « finesse », je suis d’accord, Céline Sciamma aborde un thème pas simple avec une vraie poésie qui ne peut que toucher. Après, il y a des défauts, notamment quelques clichés et une difficulté à tenir une durée correcte pour un long-métrage (ça manque un peu de matière)
[…] le troublant et polémique (pour de bien stupides raisons) Tomboy, Céline Sciamma a posé sa caméra sur les parvis de la Défense et dans les quartiers populaires […]