22 MILES
Un officier d’élite du renseignement américain tente d’exfiltrer un policier qui détient des informations compromettantes. Ils vont être traqués par une armée d’assassins tout au long des 22 miles les séparant de l’avion qui leur permettra de quitter le pays.
La mort dans la peau.
22 miles marque la quatrième collaboration entre Peter Berg et Mark Wahlberg. Jusqu’alors, leur association a été plutôt fructueuse avec l’éprouvant Du sang et des larmes, le spectaculaire Deepwater et le haletant Traque à Boston. Pourtant, ce partenariat prolifique semble montrer ses premiers signes de faiblesse avec un film cherchant désespérément à se distinguer des autres pour finalement n’aboutir que sur une production d’action lambda et terriblement impersonnelle.
Les efforts de Berg et Wahlberg paraissent un peu trop manifestes dans ce 22 miles au montage sur-découpé et au scénario alternativement très bavard et gratuitement violent. Avec son petit élastique vert au poignet, son passif à la Jason Bourne et ses punchlines trop bien placées, James Silva tourne assez rapidement à la caricature, donnant la désagréable sensation de s’écouter parler. De son côté, Iko Uwais (la star de The Raid) est réduit au silence et à la castagne ponctuelle. Ça cause, ça tabasse, mais ça n’apporte pas grand chose de neuf au genre et ça reste surtout digne d’une série B tout à fait quelconque et dispensable avec son intrigue sommaire et ses personnages grossièrement stéréotypés. Avec son épilogue volontairement ouvert pour l’éventualité d’une suite, 22 miles ne donne pourtant guère envie de s’y replonger. Berg nous avait habitué à mieux.
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