À TOUS LES GARÇONS : POUR TOUJOURS ET À JAMAIS
Le troisième volet de la trilogie À tous les garçons que j’ai aimés
Critique du film
Après le joli succès du sympathique À tous les garçons que j’ai aimés, Netflix avait rapidement donné le feu vert à ses deux suites, À tous les garçons que j’ai aimés : je t’aime toujours , sortie en 2020 sur la plateforme, et Pour toujours et à jamais, qui débarque un an jour pour jour après son prédécesseur – stratégiquement placé deux jours avant la Saint-Valentin.
Si le deuxième chapitre ne retrouvait pas la pincée de charme qui faisait le sel de cette romcom adolescente, une conclusion à la hauteur pouvait rattraper la mise et asseoir à la franchise amoureuse un statut de pêché mignon générationnel honorable. Dans À tous les garçons 3, on retrouve ainsi, Lara Jean, ses sœurs, son boyfriend et ses amis et son petit-copain après des vacances familiales en Corée avec sa famille, alors que la fin de l’été annonce un changement de vie : l’entrée imminente à la fac. Et, plus encore que son avenir universitaire, la question de la relation qu’elle entretient avec Peter est au centre de ses inquiétudes : les deux jeunes tourtereaux résisteront à l’éloignement s’ils sont affectés dans deux universités différentes ?
Plus c’est long, moins c’est bon
Malheureusement, ce dernier volet souffre de la même impression que le récit patine laborieusement, à désespérément vouloir faire durer le suspens – plutôt que le plaisir – alors que tout le monde se doute bien qu’en dépit des innombrables rebondissements prévisibles, l’épilogue illustrera le titre guimauve de ce 3e volet. Entre temps, il faudra donc se coltiner les atermoiements de l’adolescente concernant celui avec qui elle se projette (littéralement, à l’image) avec le triple combo « bague aux doigts, pavillon en banlieue bourgeoise et bébé en route ».
Au final, la trilogie tire sa révérence en laissant le sentiment désagréable d’avoir servi (une seconde fois) cette même soupe industrielle allongée à l’eau, gâchant la plaisante bonne surprise du premier film et confirmant le célèbre adage : les histoires les plus courtes sont souvent les meilleures.
Bande-annonce
12 février 2021 (Netflix)