ADIEU PARIS
Un vieux bistro parisien au charme éternel. Huit messieurs à table, huit grandes figures. Ils étaient les « rois de Paris »… Des trésors nationaux, des chefs-d’œuvre en péril. Un rituel bien rodé… Un sens de l’humour et de l’autodérision intacts. De la tendresse et de la cruauté. Huit vieux amis qui se détestent et qui s’aiment…et soudain un intrus.
Critique du film
Un casting alléchant composé de grosses pointures du jeu (Pierre Arditi, François Damiens, Benoit Poelvoorde ou encore Gérard Depardieu) dirigées par le talentueux Edouard Baer : Adieu Paris s’annonçait comme un objet intéressant, mais malheureusement il ne parvient pas à séduire. Durant un peu plus d’une heure trente, Adieu Paris dépeint péniblement, autour d’un traditionnel repas dans une brasserie parisienne, une bande de potes exclusivement masculine et vieillissante. Dès le départ, l’affaire tourne au vinaigre à la fois dans le film avec la présence d’un invité non désiré (Benoit Poelvoorde), mais aussi pour le spectateur.
Si Benoît Poelvoorde est exclu à demi-mot de ce repas, le spectateur l’est tout autant, empêché de comprendre les enjeux de cette réunion et des discussions, la faute à une écriture un peu trop brouillonne. En résultent de longues minutes à tenter de décrypter ce qui se déroule devant ses yeux, empêchant d’être immergé dans le récit.
Autre point regrettable, la distribution pourtant prestigieuse et expérimentée ne parvient presque jamais à sortir de la caricature permanente : cabotinages, coups de sang pour pas grand-chose, réactions franchement exagérées presque en roue libre. Les conditions pour en faire un objet cinématographique jouissif étaient pourtant là, mais trop peu est fait pour y parvenir. A regret, Adieu Paris ressemble donc à un acte manqué, voire paresseux, qui laissera le spectateur sur le carreau, persona non grata du repas partagé par les convives.
Bande-annonce
26 janvier 2022 – D’Edouard Baer, avec Pierre Arditi, François Damiens et Jackie Berroyer.