ALBERT NOBBS
RODRIGO GARCIA | UK/IRL | 117 MIN | 22 FÉVRIER 2012 | GLENN CLOSE, MIA WASIKOWSKA, AARON JOHNSON |
Au XIXème siècle, dans l’Irlande en proie à de terribles difficultés économiques, une femme se fait passer pour un homme afin de pouvoir travailler. Pendant trente ans, elle trompe son entourage, employée dans un hôtel sous le nom d’Albert Nobbs, en tant que majordome.
Pour Glenn Close, Albert Nobbs est l’aboutissement sur grand écran d’un projet qu’elle portait en elle depuis presque trente ans. L’ayant joué en 1986 à Broadway, l’actrice a mis bien longtemps à réunir les moyens humains, techniques et financiers pour le concrétiser. Peut-être bien trop longtemps. On peut en effet s’interroger après le visionnage du long-métrage de Rodrigo Garcia (avec qui elle avait déjà tourné dans Nine Lives notamment) sur la crédibilité d’une telle histoire en 2012. Tout d’abord, les thèmes abordés par Albert Nobbs pouvaient trouver leur légitimité et leur impact dans les années 80, mais trois décennies plus tard, de nombreuses oeuvres cinématographiques ont déjà joué ce rôle avec beaucoup plus de réussite. Ensuite, il faut bien avouer qu’entre temps l’actrice a pris vingt-cinq ans, ce qui rend son désir d’amourette avec la jeune servante assez malsain – la différence d’âge sautant aux yeux. Enfin, le scénario et la mise en scène paraissent trop précautionneux et classiques, empêchant ainsi le film de prendre une quelconque ampleur émotionnelle. De nombreuses scènes installent alors le malaise, bien involontairement.
Si Glenn Close ne réussit pas son pari de productrice-scénariste avec Albert Nobbs, drama trop académique et conventionnel, on saluera en revanche sa reconnaissance et sa loyauté envers son équipe technique, ainsi que sa remarquable performance d’actrice, qui sera – on l’espère – récompensée dimanche par l’Académie des Oscars.
Je le regarderai peut-être un jour pour Glenn Close, mais en tout cas ta critique ne me surprend pas : la bande-annonce était terriblement ennuyeuse !
Pareil, si je le regarde ce sera uniquement pour Glenn Close car le film ne me tente pas plus que ça.
le sujet me paraît un poil obsolète de nos jours non? reste que glenn close en impose. 😀
Bon ben j’ai bien fait de rester chez moi hier soir. J’avais prévu d’aller le voir, et la fatigue et la paresse ont eu raison de moi 😉
De fait c’était très long, ringard et pénible.
Je comprends la déception : le film est assez moyen. Reste la performance de Glenn Close, excellente, au moins aussi bonne que celle de Meryl Streep dans La dame de fer.