AVA
Critique du film
Dans la lignée des films de Luc Besson, de Nikita à Anna en passant par Lucy, ou plus récemment d’Atomic Blonde et Red Sparrow, AVA marque les retrouvailles de Tate Taylor et Jessica Chastain après La couleur des sentiments. Récupéré par Netflix qui le met à disposition sur sa plateforme dès le 1er décembre, ce thriller réunissant également Colin Farrell et John Malkovich suit une tueuse bad-ass et surentraînée, qui devient gênante pour ses employeurs. Lorsqu’elle décide de décrocher, elle se voit contrainte d’affronter ses démons et de protéger ceux qui comptent encore dans sa vie. Un tour de chauffe pour Jessica Chastain avant 355, film d’espionnage très attendu au casting all-star féminin, ou juste un moyen de payer ses impôts ?
Malheureusement, il semblerait bien que la réponse se trouve dans la seconde partie de la question tant ce thriller d’action générique, affreusement mal filmé et scénarisé à la truelle, ressemble à un gâchis de talent pour l’actrice, également productrice. Ava n’a finalement pas grand chose à proposer de plus que les productions Besson citées plus haut, celles qui ne s’embarrassent pas d’apporter un peu de panache aux séquences de corps à corps et une caractérisation des antagonistes un tant soit peu travaillée. On se retrouve donc à suivre les mésaventures d’une future ex-tueuse à gages, jadis tourmentée par les addictions, qui s’efforce de s’émanciper de son triste sort.
On se prend alors à penser que la télévision nous aura davantage enthousiasmés ces dernières années, d’Alias à Killing Eve, prenant le temps de pimenter ses intrigues et de façonner des protagonistes savoureux. Une façon de susciter l’intérêt de celui qui aura vu quelques références du genre plutôt que de l’affubler d’une production désolante qui n’avait, effectivement, pas sa place sur grand écran.
Bande-annonce
1er décembre 2020 (Netflix) – De Tate Taylor, avec Jessica Chastain, John Malkovich
