BLANCHE-NEIGE ET LE CHASSEUR
Dans des temps immémoriaux où la magie, les fées et les nains étaient monnaie courante, naquit un jour l’unique enfant d’un bon roi et de son épouse chérie : une fille aux lèvres rouge sang, à la chevelure noire comme l’ébène et à la peau blanche comme neige. Et voilà précisément où l’histoire que vous croyiez connaître prend fin et où la nouvelle adaptation épique et envoutante de ce célèbre conte des frères Grimm débute. Notre héroïne, dont la beauté vient entacher la suprématie de l’orgueilleuse Reine Ravenna et déclencher son courroux, n’a plus rien d’une damoiselle en détresse, et la cruelle marâtre en quête de jeunesse éternelle ignore que sa seule et unique rivale a été formée à l’art de la guerre par le chasseur qu’elle avait elle-même envoyé pour la capturer. Alliant leurs forces, Blanche-Neige et le chasseur vont fomenter une rébellion et lever une armée pour reconquérir le royaume de Tabor et libérer son peuple du joug de l’impitoyable Ravenna.
Divertissement convenable, Blanche-Neige et le Chasseur est une adaptation qui se voulait plus fidèle au conte de Grimm que la précédente version avec Julia Roberts et Lily Collins. Plus noire et plus épique – en tout cas, dans l’intention – le métrage pêche malheureusement par son scénario bancal et surtout par sa direction d’acteurs complètement inexistante.
L’ensemble du casting semble livré à lui-même. Charlize Theron est pourtant parfaite dans le rôle de la reine majestueuse et détestable, mais uniquement lorsqu’elle se tait. Dès qu’elle ouvre la bouche, sa diction trop forcée et sentencieuse casse toute crédibilité. Ainsi de nombreuses scènes ne fonctionnent pas. Kristen Stewart n’est guère plus convaincante dans ce rôle de fille vertueuse qui se mute en combattante rameutant les foules – son speech dans la cour du château restera comme un grand moment de cinéma tellement il suinte le surjeu et l’artificiel. Difficile de croire qu’elle remonte véritablement ses troupes après un tel discours. Qui aurait envie de la suivre et d’aller combattre une armée de Dark Vador © et de Transformers ? D’ailleurs, on constatera que le film baisse en intérêt et en qualité à partir du moment où elle entre en scène. C’est plutôt regrettable, l’actrice étant capable de bien meilleures performances (The Runaways, Into the wild).
Enfin, il y a le viking Chris Hemsworth, plus charismatique sans ses cheveux blonds mais toujours aussi grossier dans son interprétation – même si la Stewart lui fait de l’ombre avec ses manières assez désagréables. On ne pourra d’ailleurs pas dire que la partition musicale ne les aide beaucoup. Même les seconds rôles font ce qu’ils peuvent (Eddie Marsan et Nick Frost en tête). La réalisation est assez classique, respectant paresseusement le cahier des charges et se permettant quelques emprunts flagrants pour l’univers visuel (Miyazaki, indeed).
Le projet était louable, sa concrétisation est décevante car elle manque d’ampleur. Le débutant Rupert Sanders n’était peut-être pas le meilleur choix.
RUPERT SANDERS | USA | 126 MIN | 13 JUIN 2012 | CHARLIZE THERON, KRISTEN STEWART, CHRIS HEMSWORTH
Salut,
Je te trouve un peu dur sur ce coup-là.
J’ai trouvé Charlize THERON excellente dans ce film, pour moi sa diction s’adapte parfaitement à son rôle de femme tiraillée entre folie et beauté. J’ai également aimé le côté fantastique et clairement inspiré des précédents Avatar, Seigneur des anneaux…
Je te rejoins sur Kristen STEWART qui nous offre une seule expression pendant tout le film…
J’ai aussi trouvé Charlize terrible. Tout comme dans Prometheus… Pour le reste, je suis entièrement d’accord. Les gros problèmes sont le scénario et Kristen Stewart…et puis c’est un peu trop long…
Avatar, Mononoké mais aussi d’autres univers tels que Burton, le SDA… Pour moi, l’ensemble est acceptable et regardable mais ça manque vraiment de personnalité. C’est bien emballé mais ça s’arrête là.
Film pas vu mais il me tente plus que la version de Blanche neige avec Lily Collins et Julia Roberts.
Une petite déception. Malgré le magnifique écrin le film manque de souffle pépique et Blanche Neige est inexpressive (et moins joli que la sorcière !)… 2/4
http://mykingdomforafuckinggreenpen.tumblr.com/post/24173076414/how-to-walk-like-a-queen-x
On comprend mieux.
Moi j’ai hâte de voir les deux, du moment qu’il s’agit de contes, j’adore !
Plutôt réussi visuellement, le film manque cruellement de souffle épique et pour une adaptation « sombre » du comte, ç’aurait été bienvenu de relever un peu le niveau des dialogues par la même occasion. Ils ne cadrent pas avec le ton du film. Charlize est incroyable, Kristen charismatique mais n’en impose jamais vraiment et Chris Hemsworth s’en tire plutôt honorablement. Bref, résultat mitigé pour un film trop formaté dans le fond.
Assez d’accord avec toi, hormis le charisme de Kristen Stewart qui justement n’en a pas dans ce film.
Je suis sorti de Blanche neige (en tout bien tout honneur…) en me disant que ce n’était pas si mal. Et comme maintenant j’attends un peu avant de chroniquer, pour évaluer ce qu’il me reste des films que j’ai vu, je me rends compte que le peu que j’en garde sont… ses grossiers emprunts au seigneur des anneaux ou à Miyazaki… Charlize Theron n’est effectivement pas très convaincante (sauf physiquement, bien sûr…). Kristen Stewart ? Comme je suis un peu sadique, j’aurais aimé que sa diaphanéité de vierge soit un peu plus souillée… Tout cela manque de sel !
Tout cela manque de sel, de piment… Mais apparemment ton voeu a été exaucé et désormais Blanche Neige n’est plus aussi blanche puisqu’elle a fricoté avec le réalisateur. Finalement pour avoir un peu de fougue, il fallait regarder hors-champ ^^