BLUE JASMINE
ALORS QU’ELLE VOIT SA VIE VOLER EN ÉCLAT ET SON MARIAGE AVEC HAL, UN HOMME D’AFFAIRE FORTUNÉ, BATTRE SÉRIEUSEMENT DE L’AILE, JASMINE QUITTE SON NEW YORK RAFFINÉ ET MONDAIN POUR SAN FRANCISCO ET S’INSTALLE DANS LE MODESTE APPARTEMENT DE SA SOEUR GINGER AFIN DE REMETTRE DE L’ORDRE DANS SA VIE.
Escrocs mais pas trop
Depuis dix ans, on ne peut pas dire que Woody Allen ne nous enthousiasme particulièrement. Son dernier film majeur remonte à Match Point (2005), l’époque où il avait pour muse la plantureuse Scarlett Johansson. Depuis, on ne peut guère estimer que ses longs-métrages aient été habités d’une véritable force dramatique et/ou comique. Ce bon vieux Woody a préféré se reposer sur ses acquis avec des films paresseux (You will meet a talk dark stranger), auto-parodiques (Whatever Works) ou carte-postale (Midnight in Paris, To Rome with Love). Seul Vicky Cristina Barcelona – dans lequel éclatait le couple Cruz/Bardem – méritait véritablement le détour. Beaucoup annonçaient que Blue Jasmine marquerait enfin le retour de la maestria du cinéaste new-yorkais, il n’en est rien.
S’appuyant aisément sur la performance d’une Cate Blanchett très charismatique mais un peu trop théâtrale à mon goût, Blue Jasmine raconte la chute désillusoire d’une épouse ruinée et trahie par un mari volage et escroc. Celle-ci se retrouve à mendier le gîte chez sa soeur – qu’elle a toujours considérée comme inférieure – qui projette de s’installer très prochainement en ménage avec son beauf de boyfriend. Sorte de pied-de-nez à la bourgeoisie new-yorkaise que le cinéaste fréquente forcément, son film se moque de ses personnages. Jasmine retombe de l’échelle sociale, perd la tête et essaie difficilement de rebondir.
Avec Blue Jasmine, Woody revient à des personnages tragi-comiques. Malheureusement, son film a un goût de film foutraque, bordélique et peu plaisant, redondant et geignard. Ne vous fiez pas au buzz positif déclenché par son incompréhensible succès outre-atlantique (le cinéaste lui-même ne parvenant pas à l’expliquer), son dernier long-métrage ne vaut le détour que si vous êtes un admirateur de l’élégante Cate Blanchett qui livre ici une performance qui ne devrait pas laisser insensible l’Académie à l’hiver prochain.
BLUE JASMINE
RÉALISÉ PAR WOODY ALLEN
USA – 98 MIN – DRAME, COMEDIE
AVEC CATE BLANCHETT, SALLY HAWKINS
25 SEPTEMBRE 2013
Ah tiens, donc je n’ai rien raté ? M’en fiche, je sens que j’irai quand même, na !
Je trouve le film très surestimé, tout comme la « performance » de Cate Blanchett.
En inconditionnelle de Woody, je le verrai de toutes façons !
Tu me donneras ton avis d’inconditionnelle alors 🙂
Bonjour Wilyrah, comme il y a Cate Blanchett, je compte bien y aller. Je précise que Woody fricote non pas avec sa fille adoptive mais avec la fille adoptive de Mia Farrow et du chef d’orchestre André Prévin: nuance. Mais c’est vrai qu’elle est jeune. En revanche, c’est un couple qui dure. Bonne journée.
La fille adoptive de son ex-compagne alors ?
Tu me diras ce que tu en penses, bon mercredi !
Pour ma part j’ai bien aime « Blue Jasmine » (et j’avais bien aime « Whatever Works » egalement). Le scenario est leger mais j’ai trouve le portrait de femme nevrosee tres reussi, porte par une Cate Blanchett au top.
[…] et Django Unchained, ainsi que face au multi-récompensé La Grande Bellazza ou au dernier film de Woody Allen, lui aussi bien […]