BOÎTE NOIRE
Critique du film
Après Burn out, Yann Gozlan retrouve Pierre Niney qu’il avait dirigé dans Un homme idéal. Suite au crash d’un avion de ligne, le bureau de la BEA est chargé d’enquêter sur les circonstances de la tragédie. Alors que l’hypothèse de l’acte terroriste tient la corde, le rigoureux Mathieu Vasseur (Niney) ne souhaite pas passer à côté du moindre indice et, de fait, de la moindre piste.
Se plaçant du point de vue de cet anti-héros difficile à cerner, Gozlan joue avec la perception du spectateur pour signer un thriller paranoïaque qui use avec brio de son travail sonore. En immergeant le spectateur dans la sphère intime et subjective de l’enquêteur zélé, il brouille les pistes et ne craint pas de rendre son protagoniste principal ponctuellement antipathique.
Film d’investigation sur fond de complot avec Lou de Laâge et André Dussolier, Boîte Noire joue la carte de la sobriété dans sa mise en scène mais force un peu le trait de la direction d’acteurs, parfois un brin théâtrale. Le film n’en demeure pas moins un efficace divertissement, classiquement mais solidement échafaudé.