BRUTUS vs CESAR
Face à la tyrannie de César qui agit en maître absolu sur Rome, les sénateurs Rufus et Cassius fomentent un complot pour l’assassiner. Pour avoir le soutien du peuple, ils proposent à Brutus, le fils renié de César, d’être celui qui lui portera le coup de grâce. Seul problème : Brutus est un marginal qui n’a pas du tout les épaules taillées pour le costume…
Critique du film
En deux films (Nous trois ou rien puis Mauvaises herbes), Kheiron s’était affirmée comme un auteur de comédies réussies, sur fond social et politique, profitant de la belle dynamique de sa troupe de comédiens de soutien. Avec Brutus vs César, il contrarie l’adage du « jamais deux sans trois » avec une comédie à gros budget qui ne fonctionne pas et rappelle les plus mauvaises occurrences d’Astérix au cinéma.
Tentant de réitérer l’exploit d’Alain Chabat avec son Mission Cléopâtre, Brutus vs César pouvait pourtant profiter d’une distribution réunissant de nombreux visages de la scène comique française (Jérémy Ferrari, Bérangère Krief, Artus…) et de vieux loups comme Pierre Richard, Thierry Lhermitte, Ramzy Bédia, Pascal Demolon ou Gérard Darmon.
Initialement prévu pour une sortie en salle, ce péplum comique a finalement suivi le même itinéraire que Forte en mars dernier, finissant sa trajectoire sur Prime Vidéo chez nous. S’il s’offrira certainement une meilleure audience que s’il avait été exploité en salle (même s’il pouvait attirer un public conséquent grâce à ses têtes d’affiches pluri-générationnelles), le film tombe à plat, comme ses vannes qui manquent du punch habituel du comédien révélé par la série Bref. Peut-être n’avait-il pas les épaules pour un tel projet ? Peut-être, aussi, que n’est pas Alexandre Astier (ou Alain Chabat) qui veut… Récit poussif, anachronismes peu inspirés, scènes d’action sans ampleur, Brutus vs César mord trop souvent la poussière pour garder la tête haute.
Bande-annonce
18 septembre 2020 (Prime Vidéo) – De et avec Kheiron et Thierry Lhermitte, Gérard Darmon
