DEATH WISH | Un navet stupide et irresponsable
Toujours dans cette mouvance du « faire du neuf avec du vieux », Eli Roth ressuscite le Death wish de Charles Bronson qu’il refaçonne au pied levé pour un public plus jeune et une star sur le déclin, désormais cantonnée aux séries B périmées, Bruce Willis. Mais ce qui faisait peut-être sens – cela reste à prouver – il y a quarante ans résonne bien différemment en 2018. Les producteurs de cet abominable navet semblent avoir ignoré l’idée majeure que le contexte est essentiel. Conçu quelques mois avant les marches anti-armes à feu, cet objet de propagande certainement commandé par la NRA et initialement programmé pour l’automne dernier fut repoussé de quelques mois suite à la fusillade très meurtrière de Las Vegas. Mauvais timing donc mais surtout grossière négligence : comment envisager un seul instant que la figure archetypale du « vigilante » soit encore légitime au 21e siècle ? Pire, la glorification d’un homme armé se faisant justice et se substituant aux forces de police pour faire régner l’ordre dans les rues résulte de l’irresponsabilité.
Le style indéniable (mais racoleur) de Roth devient indécent et achève de tourner au ridicule ce désastre de production d’extrême droite avec ses rebondissements invraisemblables et ses séquences lunaires (quand Bruce Willis enfile son sweat à capuche, il y a de quoi se fendre la poire). Faisant l’apologie des armes à feu dans les mains des « good guys » et célébrant ce fantasme machiste de l’homme résolvant ses problèmes avec sa testostérone plutôt que ses neurones, Death wish enterre un genre suranné en même temps qu’il achève tout espoir d’un retour de flamme pour la star de Die Hard.
« Héros ou zéro ? » questionne un animateur radio fictif à propos du justicier improvisé. Zéro, sans l’ombre d’un doute. Un beau zéro pointé.
Bonjour,
Le remake a été annoncé en 2006 par Sylvester Stallone, il devait tenir le rôle principal.
Mais il avait une vision différente du film, du coup, il quitta le projet.
D’autres réalisateurs sont venus se greffer au film pendant un certain temps, comme Joe Carnahan qui pensa à Liam Neeson pour le rôle. Puis le duo Aharon Keshales et Navot Papushado.
Le scénario d’origine était de la plume de Joe Carnahan, mais aujoud »hui, il désavoue le film, il s’explique : « J’ai aperçu ce scénario, qui devait être une ré-invention du mien, et je serais bien moins sympa si je le commentais. Je pense qu’ils ont exactement ce qu’ils voulaient, et ce n’était pas ce qui m’intéressait. C’est vraiment un bon scénario. »
Eli Roth est plus un réalisateur de film d’horreur, on se demande pourquoi il a eu les rênes de ce film.
Bruce Willis tourne des films, fade, sans histoire, on dirait qu’il tourne juste pour l’argent.
Death Wish est un roman à la base, de l’auteur Brian Garfield. Il a écrit une suite, qui a pour titre Death Sentence.
Le personnage s’appelle Paul Benjamin, et à la suite de l’agression de sa famille, il devient un extrémiste de droite, qui ne veut que se venger.
Mais l’histoire se passe à New York et non à Chicago. C’est Death Sentence qui se passe à Chicago.
Ce n’était pas un film a sorti, en ce moment, il fait l’apologie de l’autodéfense, des armes à feu, de la NRA.
Soit un souhait d’Eli Roth ou une grave de l’ensemble de l’équipe.
Etant un remake et l’adaptation d’un livre, le côté Justicier ne pouvait pas être mis de côté, c’est histoire de base du roman.