DRIVE
Un jeune homme solitaire, « The Driver », conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant – et au volant, il est le meilleur ! Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet. C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.
« It’s called Drive. There’s Ryan Gosling. There’s action. There’s romance. There’s car chases. There’s french pop music. It’s only 99 minutes. I hope you’ll enjoy it, thank you. » Voilà les mots par lesquels Nicolas Winding Refn nous présente son dernier film projeté en avant-première aux Halles hier soir. Très applaudi, le timide réalisateur danois, récompensé à Cannes par le Prix de la mise en scène (ô combien mérité tant Drive est un bijou d’élégance) ne sera pas resté longtemps pour introduire son métrage. Mais on lui pardonne aisément dès les premières secondes tant son film transpire la classe.
On est immergé immédiatement dans l’ambiance aux premières notes d’une BO electro-pop 80s réjouissante (Kavinsky, College, Chromatics notamment) et les premières images d’un L-A sublimé par la photographie ultra-léchée de Newton Thomas Sigel. Chaque plan est une petite perle. Plébiscité par la critique et forcément très attendu, Drive est à la hauteur de sa réputation déjà très solide. Malgré une trame plutôt classique, la magie opère rapidement et le spectateur, suspendu à chaque séquence et chaque image, sent la tension monter progressivement au fil du film. La mise en scène sublime de NWR l’esthète est d’une maîtrise inouïe. Chaque plan est soigné, chaque séquence parfaitement orchestrée tant dans le rythme, le montage, que l’alliance entre musique et images ou le travail sur les couleurs.
L’interprète principal, le génial Ryan Gosling, est fascinant dans le rôle de ce cascadeur solitaire, réservé et parfois quasi-mutique – personnage comme les aime NWR – mais aussi attachant qu’imprévisible et inquiétant. Le jeu du comédien est tellement évocateur que les mots lui sont dispensables, un regard tendre (ou tourmenté) ou un sourire discret suffisent dans certaines scènes. Carey Mulligan, sa partenaire à l’écran décidément dans tous les bons films cette année, avec qui la symbiose opère magnifiquement, n’est pas en reste. L’alchimie entre les deux acteurs est évidente et apporte beaucoup à cette romance atypique et avortée. Ce jeune et séduisant tandem est également remarquablement bien accompagné avec des seconds rôles à faire fantasmer bon nombre de cinéastes indépendants : Bryan Cranston (aka Walter White dans Breaking Bad), Ron Perlman ou encore Christina Hendricks, pour ne citer qu’eux. Une quasi-perfection sur tous les niveaux qui permet au spectateur de passer les meilleures cent minutes cinématographiques de l’année et dès la sortie de la salle, on aurait presque déjà envie d’y retourner. Malheureusement pour cela, il faudra attendre début Octobre.
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Drive est une expérience sensorielle et existentielle, une série B rétro ultra-stylisée sublimée par la mise en scène remarquable de Nicolas Winding Refn et la photographie exceptionnelle de Newton Thomas Sigel. Porté par un Ryan Gosling campant un Driver iconique, intense et imprévisible, Drive est une réussite insolente du genre dont on ne lasse pas même après plusieurs visionnages.
NICOLAS WINDING REFN | USA | 100 MIN | 5 OCT. 2011 | RYAN GOSLING, CAREY MULLIGAN, BRYAN CRANSTON
hâte de le voir !!
Quelle note ! J’avais déjà très envie de le voir avant de te lire mais là j’ai encore plus hâte. D’autant plus que Ryan Gosling et Carey Mulligan sont deux acteurs que j’apprécie beaucoup.
Bref, je ne sais pas quand il sort officiellement en Belgique mais dès que c’est le cas, je cours le voir immédiatement !
J’arrête pas d’en entendre parler de lui!
J’irai le voir illico.
Haha le point négatif ! Le fait qu’il ne soit pas revenu, c’est ce qui a coûté la demi-étoile qui manque ?
Ce qui me plait dans ce film c’est Ryan Gosling… ce qui me fait plus peur, c’est de ne pas être intéressée par l’histoire…
Par contre j’adore la première photo que tu as mise, elle est sublime !!
Trop la classe l’avant première
Bon je n’ai pas lu l’article, j’ai juste vu ta note qui confirme les premiers échos que j’ai eu. On verra bien…
Ca fait un bon moment que j’observe Ryan Gosling que je trouve excellent à chaque fois. Apparemment sur ce film, il explose enfin ! Et c’est tant mieux, on le verra plus souvent.
Le précédent m’avait déçu par ses longueurs et ses affreux jets de sang en CGI. Celui-là me botte bien.
Le précédent était en effet plutôt difficile d’accès avec quelques longueurs et un côté expérimental pas toujours captivant. En revanche, la mise en scène, la photographie et le charisme de Mikkelsen l’étaient particulièrement. Avec ce Drive, certes plus classique sur le fond, il transcende son sujet dans un film de genre absolument jouissif.
Pour ma part, la demi étoile en moins sera pour le scénario pas très original et la fin qui manque d’ampleur comparée à l’envergure et à la beauté du reste. Sinon, c’est un sans faute, c’est de toute beauté et c’est hypnotisant (quelle b.o. quand même !). Alors, ça ressemble à quoi un Wilyrah ? On devait être dans la même salle, l’un à côté de l’autre si ça se trouve.
Pour ma part, la demie-étoile en moins sera aussi pour ça.
Et dire que j’étais aux Halles, mais c’était complet évidemment. Hate de le voir…
Je ne lirai ta critique complète qu’après avoir vu le film, mais rien que la conclusion me donne envie ! Plus qu’un mois, un tout petit mois…
Bon ben voilà, tu fais saliver ! Vivement octobre.
Le travail de Refn m’intéresse fortement, même si j’ai nettement préféré Bronson à Valhalla Rising. En tout cas j’irai le voir et ton avis m’a donné encore plus envie.
Bonsoir Wilyrah, petit veinard qui a vu ce film en avant-première. Dès qu’il sortira, j’irai toutes affaires cessantes parce que j’apprécie le réalisateur et l’acteur principal. Bonne soirée.
Oui, petit veinard ! Au vu de ton commentaire, ça fait très envie… En plus Mymp a lui aussi une bannière dédiée à ce film. Deux bonnes raisons de se précipiter pour le voir quand il sortira !
Belle découverte : le blog et le film !
Un film que j’ai très sincèrement envie de voir, et ton article ne fait que la renforcer !
En tout cas très sympa ton blog, I’ll be back
Ton enthousiasme donne envie! Déjà que la bonne presse post Cannes me faisait saliver! Sinon, je n’avais pas capté la présence au casting du génial Bryan Cranston!! Vivement la sortie!
Ca y est, tu as mis ta (très belle) bannière Drive avec la typo qui va avec ! Serait-ce à dire que ce sera ton film de l’année (pour l’instant du moins) ?
Mouais… j’ai finalement pas été aussi convaincu que toi. Certes le film est classieux, très bien mis en scène. Mais je le trouve un peu vide, et cette esthétique de la violence m’a dérangé.
Ma grosse attente, plus que quelques jours ! Et ta bannière est vraiment excellente !
J’ai hâte, il a l’air excellent !
J’en sors. Un pur chef d’œuvre !
Ca y est enfin vu ! Et quelle bombe ! Waouh la mise en scène !!! Waouh la photo !!! Chaque plan est travaillé au millimètre près. Tout a un sens. Tout passe par l’image et par les comédiens, ce que prouve bien le nombre très réduit de dialogues. J’hésite à écrire ma critique tout de suite ou à retourner le voir avant pour l’enrichir un peu plus, car la deuxième vision sans le côté surprise de la première découverte doit permettre d’apprécier encore plus tout le travail de mise en scène.
J’en suis ravi, oui c’est un film très soigné d’une classe inouïe. Moi je l’ai déjà vu trois fois et me suis régalé chaque fois.
Un chef-d’œuvre ! Sérieusement, la construction de ce bijou est envoûtante : des fragments de violence-scénario relançant une forme aboutie, maîtrisée, stylisée à l’extrême et se jouant des codes tout en clignant de l’œil vers les plus grands (Park Chan-Wook notamment). Une tuerie !
Comme tu as pu lire je suis au moins autant enthousiaste que toi, ce film se classe aisément dans le top 3 de l’année.
Sinon je pense comme toi que NWR aime les personnages mutiques car il sait leur faire dire beaucoup en fait. Très bonne critique pour un film qui mérite largement les éloges. Refn atteint la postérité internationale, enfin.
Deuxième visionnage toujours aussi excellent, et je pense même indispensable pour apprécier toute la richesse de la mise en scène
Complètement d’accord avec cette critique. Un grand moment de ciné !
Enfin vu… et c’est bien la claque attendue ! Perso je trouve Refn un poil prétentieux dans la seconde moitié du film, mais qu’importe il livre un film coup de poing, à la fois noir et romantique, franchement la classe !
Le nouveau bleu du miroir est trop beau, bravo !
Good idea le nom de domaine. J’y pensais il n’y a pas longtemps parce que je ne supporte plus canalblog (d’où ma non-postance). *3615 my life*
Pour Drive, je résiste et ne lis pas ton article avant d’avoir vu le film (qui sort en novembre en Belgique je pense, enfer et damnation !). La dernière affiche de ton article est sublime en tout cas.
Oui il y a quelques belles affiches fan-made, j’ai voulu en mettre une à l’honneur. J’ai hâte pour toi, j’espère que le film te plaira (essaie de rester neutre avant, mais ça va être dur vu que beaucoup d’éloges circulent).
Merci enfin pour tes compliments. Tu es ma 1ère visite ! Je suis ravi qu’il te plaise d’autant que Bad Fever est un de mes blogs préférés à ce niveau donc c’est flatteur, mais dommage que tu ne postes pas plus souvent. ^^
Je pense aussi !
Tout à fait, comme je l’ai dit à quelques reprises, je lui trouve une ressemblance à quelques films coréens également 🙂
Je l’avais vu à Cannes. J’ai adoré.
Il y a des petits veinards. Tu en fais partie ! Merci de ton passage, à bientôt 🙂
Bonjour Wilyrah, en un mot, bravo pour ce blog nouveau et j’aime beaucoup la présentation. Je te souhaite une bonne journée.
Merci beaucoup Dasola ! 🙂
Trés bon article pour un trés bon film ! Félicitation pour ce blog !
Merci beaucoup, à bientôt j’espère !
Bryan Walter White Cranston est très bon, sans surprise. 🙂
Une mise en scène virtuose, c’est vrai, pour un scénario inspiré mais efficace.
Du divertissement de très haute qualité !
(super design pour ton site Wilyrah 😉 )
Ca y est, je l’ai enfin vu !
Que dire ? Tu as tout dit. Un des meilleurs de l’année non ? Je crois bien, en tout cas la BO tourne en boucle ici et je meurs d’envie de le revoir.
Oui cette BO est envoûtante. Et j’ai connu ce même syndrome du « je veux déjà le revoir ». Merci pour ton passage, en espérant revoir de nouveaux articles sur ton blog (pkoi pas Drive d’ailleurs?).
[…] […]
J’ai l’impression que tout le monde se rejoint su ce film ! En tout cas merci pour l’info, je pensais pas que Carey et Ryan se retrouverait si peu de temps après Drive, et encore moins face à la caméra de Nicolas Winding Refn…
[…] l’occasion de la sortie en DVD/BluRay de Drive, (re)découvrez la critique du film de l’année rédigée à l’occasion de l’avant-première parisienne en présence […]
[…] que le jury sera aussi clairvoyant que l’an passé où il avait récompensé NWR pour Drive, Malick pour The Tree of Life et Kirsten Dunst (pour le seul bon point du détestable […]