EVASION 3
Ray Breslin et Trent DeRosa s’associent à Hush pour sauver Abigail, l’une des membres de leur équipe, détenue captive dans un pénitencier connu sous le nom de »Devil’s Station », une prison d’où personne n’est jamais sorti.
LE FILM : CRITIQUE EXPRESS
Six ans après un premier opus divertissant – mais avec un sujet ayant au moins 20 ans de retard – et un an seulement après un deuxième opus médiocre (Stallone dit lui-même que c’est l’un des pires films de sa carrière), Sylvester Stallone rempile une troisième – et dernière, on l’espère – fois pour Évasion 3 : The Extractors ! Rien que le titre promet du lourd. Faisant le lien avec le premier film (à la manière de Die Hard 1 et 3), Évasion 3 est un direct-to-video modeste et se paye Sly, Dave Bautista, Jaime King et Curtis »50 Cent » Jackson en têtes d’affiches, et ils font le boulot. Le gros problème, ce sont les seconds rôles pour qui nous n’avons aucune empathie, tout comme l’antagoniste et ses motivations altérés.
John Herzfeld, ami de longue date de Sly, a réécrit le scénario de Miles Chapman, auteur original de la trilogie, et s’est chargé de la réalisation. Et force est de reconnaître que ce n’est pas mal du tout pour une série B bas de gamme, notamment dans son dernier tiers et ses scènes de baston qui tabassent.
Il faut bien l’admettre, le dernier combat au corps à corps de Dave Bautista contre Rob De Groot (doublure de Bautista dans ses autres films) et surtout Stallone contre Devon Sawa, filmé en un long plan suivi, sont complètement brutaux. Alors oui le scénario est cliché, oui il y a des choses mauvaises, oui on a parfois le sentiment de passer à côté du métrage, mais contrairement au second film, il y a tout de même de la générosité (et surtout, on oublie le côté SF lamentable du 2ème opus) dans sa mise en scène, ses intentions et sa photographie (notamment les scènes se déroulant dans la prison où les images sont volontairement »sales »). Un côté 90s est présent et n’est pas désagréable. Évasion 3 ne vole pas bien haut, c’est certain, mais il fait passer le temps. Et puis si ça peut permettre à Stallone de tâter le terrain pour le prochain Rambo (en salles le 25 septembre prochain), on ne va pas s’en plaindre.
LE BLU-RAY : TEST
Le test du Blu-ray d’Évasion 3, disponible chez Metropolitan Video, a été réalisé à partir d’un check-disc.
Image : 3.5/5
Belles couleurs, jolie définition (excepté sur quelques plans ou un bruit vidéo subsiste), des noirs très denses et surtout de jolies teintes jaunes et bleues qui reflètent cependant beaucoup trop l’étalonnage. Un grain numérique est trop présent lors de certaines scènes sombres, mais rien de très important.
Son : 4/5
Très bonnes pistes audio, en Anglais, comme en Français, toutes deux encodées en DTS-HD Master Audio 5.1. Les deux pistes sont dynamiques, enveloppantes et font le boulot, principalement sur toutes les scènes d’action. VF qui renforce plus le côté nanar, menée par Alain Dorval, comédien de doublage attitré de Sylvester Stallone.
Interactivité : 1/5
Les bonus sont proposés en HD et VOST, sauf précision.
Making Of (10 minutes) : Centré sur l’aspect promotionnel, ce Making Of donne la parole au réalisateur, aux comédiens principaux et aux producteurs. Herzfeld et Stallone sont amis et cela peut se voir sur les images où ils sont ensemble. La prison qui a servi au décor du film est la même que dans le film Les Evadés de Frank Darabont.
Bandes-Annonces (VF, 7 minutes) : Bandes-annonces des films Évasion 2, The Kid, Replicas et Destroyer
Menus : Le menu est animé de manière kitsch autour des deux personnages principaux et est musical. Les sous-menus des langues et des chapitres ont disparu. Le choix des langues se trouvent sur Lecture.
Packaging : Le Blu-ray est logé dans un boîtier Blu-ray Amaray standard sous fourreau cartonné.
Conclusion : De jolies teintes avec une définition assez précise, deux pistes sonores enveloppantes, un menu qui en fait le minimum et un Making Of promotionnel pour un film pas si mauvais que ça, qui rattrape en partie le ratage intégral du deuxième opus.