EXPENDABLES 3
Barney, Christmas et le reste de l’équipe affrontent Conrad Stonebanks, qui fut autrefois le fondateur des Expendables avec Barney. Stonebanks devint par la suite un redoutable trafiquant d’armes, que Barney fut obligé d’abattre… Du moins, c’est ce qu’il croyait. Ayant échappé à la mort, Stonebanks a maintenant pour seul objectif d’éliminer l’équipe des Expendables. Mais Barney a d’autres plans… Il décide d’apporter du sang neuf à son unité spéciale et d’engager de nouveaux équipiers plus jeunes, plus vifs et plus calés en nouvelles technologies. Cette mission se révèle rapidement un choc des cultures et des générations, entre adeptes de la vieille école et experts high-tech.
Frères d’armes (et d’infortune)
POUR – À l’occasion de la venue du casting d’Expendables 3 sur Paris, j’ai pu découvrir ce troisième opus particulièrement attendu par une certaine frange de spectateurs bercés par le Sly, Schwartzy et Riggs durant les années 80-90. Plaisir coupable, la saga Expendables réunit tout ce qu’aiment les fans de cinéma d’action : du pur divertissement décomplexé et bodybuildé où nos héros d’antan se mêlent à la relève. Si dans Expendables 3 ce choc des générations est, avec la vengeance, le point central du film, l’enjeu reste le même : faire plaisir aux amoureux d’action. Le scénario, très secondaire, reste peu développé. Mais si la simplicité de l’histoire apparaît comme une véritable faiblesse, les dialogues et le rythme sont d’une efficacité que beaucoup essayent d’atteindre sans même l’effleurer. Les échanges musclés et « bon enfant » entre les personnages sont savoureux et les scènes d’action, de l’évasion du train à l’assaut final, ne nous laissent pas de place à l’ennui. Malgré l’indulgence dont fera preuve un fan de buddy-movie, il faudra tout de même reconnaître que les effets numériques ne sont toujours pas à la hauteur et donnent à certaines scènes une dimension un peu « cheap. »
Côté casting, on retrouve la troupe de base (exception faite de Bruce « Mr Church » Willis) dirigée par un Sylvester Stallone en grande forme. Celle-ci est complétée par quelques nouveaux venus qui apportent chacun leur petit grain de folie : Antonio Banderas est génial en mercenaire bavard et inépuisable, Wesley Snipes apporte une touche d’humour supplémentaire et Harrison Ford s’avère parfait en agent de la CIA lunatique. Quant à la nouvelle génération, même si elle occupe une place centrale dans l’histoire, il faut constater qu’elle marque beaucoup moins les esprits en dépit de la présentation singulière de chacun. On espère les voir mieux exploités dans le prochain opus. Quant au « Bad Guy », même si Mel Gibson l’interprète impeccable, il n’impressionne jamais et nous laisse sur notre faim lors du combat final. Sans surprise, Expendables 3 reste fidèle à l’esprit de la saga. Hugues et Stallone proposent un troisième volet fait par et pour les fans d’actioners. Un plaisir coupable qui se délecte sans honte malgré ses défauts. 6/10 – TomLeft
CONTRE – Que faut-il pour devenir un Expendable ? Parler fort, donner l’impression de se foutre de tout mais accepter quelques déclarations d’amitié et de loyauté autour d’une bière, comparer régulièrement son engin avec celui du voisin et prendre régulièrement l’habitude de se défier (voire de se menacer) pour se donner un semblant de virilité, tourner en dérision la technologie et ne pas avoir peur d’appeler le SAV de Darty pour réparer son téléphone (ou sa TV) brisé sous le coup de la colère.
Menée par un Stallone bovin et dépressif, la troupe de bulldogs va chercher à se venger de cet ex les ayant trahis. Ils le croyaient mort mais grâce à la magie du Kevlar (et du cinéma), le méchant Stonebanks continue de sévir. Campé par un Mel Gibson obligé de défendre un bad-guy caricatural au possible, ce super-vilain devra affronter la team réunie. Le scénario est simple comme bonjour : traitre pas mort -> il faut tuer le traitre. Beaucoup de parlotte dans ce 3e volet d’Expendables et de pseudo-démonstrations de force de la part des papys de la baston et de quelques nouvelles recrues. C’est qu’il faut bien meubler entre deux explosions. Au final, ce Expendables 3 rappelle Die Hard 5 : il se termine lui aussi sur un interminable assaut final d’un immeuble désaffecté. Bombe à retardement, tanks et hélicoptères, ça tire et ça pète de partout. Mais le résultat sera le même : trompettes héroïques, explosion finale, Stallone sortant du feu. Circulez, il n’y a rien à voir. 2/10 – ТНОМ РЯИ
La fiche
EXPENDABLES 3
Réalisé par Patrick Hugues
Avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Arnold Schwarzenegger, Mel Gibson, Wesley Snipes, Antonio Banderas, Harrison Ford…
Etats-Unis – Actioner
Sortie en salles : 20 Août 2014
Durée : 127 min
[…] On peut le dire. Comme dans Taxi, les voitures volent (de gratte-ciel en gratte-ciel). Comme dans Expendables, les épaules sont larges et les coups pleuvent tandis que les bolides et les personnages […]