CHAMPIONS
Marco occupe le poste d’entraîneur-adjoint d’une prestigieuse équipe professionnelle du championnat d’Espagne de basket. Mais son mauvais caractère lui pose problème. Après une série de déconvenues dont il est le seul responsable, Marco se retrouve à devoir coacher une équipe de déficients mentaux.
Challengers.
Lors des Jeux paralympiques de Sydney en 2000, l’équipe de basket espagnole de sport adapté (pratiqué par les personnes atteintes de déficience intellectuelle) a suscité la controverse pour avoir fait jouer des faux déficients intellectuels, ce qui leur coûta la disqualification. Cette histoire vraie a particulièrement marqué le réalisateur Javier Fesser qui s’en inspiré pour raconter l’histoire de Marco, un entraîneur caractériel condamné à entraîner une équipe de déficients comme peine rédemptrice.
Plutôt drôle et attachante, en dépit d’une longueur handicapante, Champions fait la part belle à la tolérance, grâce à son énergie collective et son humour de situation. Sans tomber dans le pathos mais avec forcément un peu de bons sentiments, ce récit initiatique gentillet dribble le cynisme avec bienveillance et justesse. On regrettera toutefois une partition musicale envahissante et la storyline sentimentale du protagoniste principal, clairement dispensable, qui aurait pu alléger le film d’une vingtaine de minutes superflue.
Si Champions ne décrochera certainement pas le titre du feel-good de l’année, la bonhommie de la comédie de Javier Fesser pourra tout de même prétendre à une honorable place de challenger et mériter que le public se déplace pour la soutenir.
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