MARY

Touchant

Un homme se bat pour obtenir la garde de sa nièce, qui témoigne d’un don hors du commun pour les mathématiques.

Don ou fardeau ?

Bientôt présenté au festival de Deauville et en salle dès le 13 septembre, Mary marque les retrouvailles de Marc Webb avec le cinéma indépendant, après s’être égaré dans la toile des deux (not very-)Amazing Spider-man. Le réalisateur de (500) jours ensemble revient donc à ses racines avec un mélodrame classique mais touchant.

Délaissant costume et armure, Chris Evans campe un mécanicien célibataire devenu par la force des choses l’éducateur de sa nièce orpheline de sept ans, Mary (Mckenna Grace, assez épatante). Souhaitant que celle-ci profite d’une vie normale et insouciante, alors qu’il est bien conscient des incroyables capacités intellectuelles de l’enfant, il se retrouve bientôt opposé à sa grand-mère (Lindsay Duncan, inoubliable Servilia dans Rome) bien décidée à en obtenir la garde pour capitaliser sur le potentiel de sa petite fille. Cette incroyable précocité ne serait-elle finalement pas un fardeau, pour une enfant prisonnière de ses extraordinaires aptitudes ? Le film évoque la question du don, mise en perspective avec le bien-être d’un enfant.

Dans Mary, pas de grand méchant aux pouvoirs maléfiques mais de véritables déchirements familiaux entre protagonistes adultes aux intentions divergentes. Les personnages sont soignés, particulièrement ceux qui auraient pu être grossièrement esquissés jusqu’à en devenir caricaturaux, et le film – tout aussi sentimental soit-il – fait preuve d’une émotion juste et délicate. Quand le coeur y est, cela fonctionne.

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