GOD BLESS AMERICA
BOB GOLDTHWAIT | USA | 100 MIN | 10 OCTOBRE 2012 | JOEL MURRAY, TARA LYNNE BARR
Seul, sans boulot, gravement malade, Frank sombre dans la spirale infernale d’une Amérique déshumanisée et cruelle. N’ayant plus rien à perdre, il prend son flingue et assassine les personnes les plus viles et stupides qui croisent son chemin. Bientôt rejoint par Roxy, lycéenne révoltée et complice des plus improbables, c’est le début d’une équipée sauvage, sanglante et grandguignolesque sur les routes de la bêtise made in USA.
Mort aux cons
Vous n’en pouvez plus de vos voisins et de vos collègues de travail qui n’ont rien d’autre comme sujet de conversation que le dernier match de foot ou les résultats de Secret Story ? La bêtise humaine, la superficialité, la gloire aux imbéciles, tout cela vous agace au plus haut point ? God Bless America est fait pour vous. God Bless America, c’est un peu comme si Greg House se la jouait Bonnie and Clyde avec une lycéenne marginale, zigouillant sur son passage les personnages les plus vils qu’il croise (intégristes religieux, « célébrités » de real-tv, mangeurs de pop-corn…). Frank et Roxy s’embarquent dans un road-trip jouissif et simili-tarantinesque – d’ailleurs, ne serait-ce pas le même restau que dans Pulp Fiction ? Everybody cool, this is a robery – et fusillent sans sommation ou presque ceux qui méritent vraiment de trépasser au pays de l’Oncle Sam. Bien entendu, le credo « mort aux cons » ne peut être appliqué aveuglément car bien nombreux seraient les potentielles victimes de notre tandem vengeur. Éliminer le premier venu parce qu’il nous importune n’est pas un mobile suffisant – sauf s’il mange des pop-corn trop bruyamment au cinéma – ou assassiner les imposteurs comme Diablo Cody – qui ramasse sévèrement, pour mon plus grand plaisir – simplement parce que ses scénarios sont des insultes à l’humanité comme au cinéma ne sont pas des causes suffisamment nobles pour notre couple exterminateur, même si l’envie ne manque pas. Si le film s’était tourné en France – oui, il se serait appelé Que Dieu bénisse la France, I know ! – les cibles prioritaires auraient sûrement été Nadine Morano, Eric Zemmour, Michael Vendetta et Jean-Michel Aulas. Que ça me laisse rêveur…
Une comédie indé au budget riquiqui carrément jouissive, politiquement incorrecte et tellement jubilatoire et défoulatoire qu’on en oublie l’impression occasionnelle d’une production un peu bon marché. God bless Frank and Roxy.
Pas sûr que j’aimerais ce film qui semble banaliser, encore une fois, la violence et la mort. S’il fallait tuer tous les cons, y aurait plus grand monde sur terre. Le propos me choque. Bien sûr, il faut le lire au second degré ; le problème c’est qu’il y a tant de gens qui prennent ça au premier…
Je pense que de nombreuses personnes n’ont tout simplement pas compris car ils seraient plutôt les personnes ciblées et dépréciées dans ce film ^^ D’ailleurs, ce n’est pas de la violence gratuit et ça reste relativement non-trash.
J’ai pensé moi aussi établir une liste française… tes propositions me semblent justes. On pourrait y ajouter Estrosi, la mère Boutin, Véronique Genest, Alain Minc, que sais-je…
Film complètement con. C’est quoi le propos du film que la télé-réalité, les mangeurs de pop-corn et autres méritent la mort ? Bon pas la mort, c’est de la mise en scène, du cinéma, mais qu’en gros, c’est des merdes et on serait mieux sans eux. WOW BREAKING NEWS, très subversif tout ça.
En fait, c’est un film pour faux malin « coucou je suis au dessus de la masse » sauf que non, il ne l’est pas, il est même pile-poil dedans.
Le problème avec l’UMP c’est qu’on est sûrement dans la meilleure génération au niveau « personnalité détestable et faciès imbuvable ». Y’a du très lourd ^^
Je ne l’ai pas perçu comme « on se la joue subversif ». C’est plutôt défoulatoire et ça fait du bien avec de nombreuses répliques bien senties.
Niveau cinoche en revanche, rien de bien enthousiasmant dans la mise en scène.
Bonsoir Wilyrah, je pense aller le voir, j’aime bien le politiquement incorrect. C’est bien que les Américains soient capable de faire un film de ce genre. Bonne soirée.
Un peu déçu je dois dire. Le film commence fort, subversif et cynique, mais très vite à force de taper sur tout et tout le monde à l’aveugle le film devient peu à peu plus démago qu’autre chose et perd de son acidité. Fun et jouissif mais finit par être inoffensif. Le pétage de plomb de l’ado reste par contre une énigme incompréhensible… 2/4
Oui, j’avoue tout à fait que c’est assez démago parfois et que ça se ramollit en cours de chemin.
Le film ne tape pas sur tout le monde à l’aveugle : il tape sur tout le monde. Et tant mieux ! 🙂
N’hésite pas à repasser par là pour me donner ton avis, il sera lu avec plaisir 🙂
En effet 🙂
Moui dans le principe je trouvais ça assez bien fichu. Et le début part sur les chapeaux de roue. Reste qu’au bout du compte je trouve que ça tournait en boucle et que le film ne va pas vraiment au bout de ses promesses.
J’ai grandement envie de le voir mais mon cinéma, une fois de plus, se retrouve à jongler entre des films purement médiocres.
Rebonjour Wilyrah, je trouve que Joël Murray est la révélation du film que je recommande à nouveau.
Oui, le frérot n’est pas mauvais lui non plus 🙂
[…] GOD BLESS AMERICA, de Bobcat Goldthwait […]
et pim pam poum…… j’adore la façon dont la bêtise humaine est traitée ! si on pouvait se faire justice soi même personnellement….ce film nous permet ainsi de réaliser nos fantasmes (je rigole of course, quoique….lol)
C’est assez défoulatoire, effectivement 🙂