HUNGER GAMES
Chaque année, dans les ruines de ce qui était autrefois l’Amérique du Nord, le Capitole, l’impitoyable capitale de la nation de Panem, oblige chacun de ses douze districts à envoyer un garçon et une fille – les « Tributs » – concourir aux Hunger Games. A la fois sanction contre la population pour s’être rebellée et stratégie d’intimidation de la part du gouvernement, les Hunger Games sont un événement télévisé national au cours duquel les tributs doivent s’affronter jusqu’à la mort. L’unique survivant est déclaré vainqueur.
Après avoir dévoré la trilogie littéraire de Suzanne Collins, qui ressemble bien plus à la digne héritière de JKR que l’infâme Stephenie Meyer, c’est avec impatience mais aussi une légère appréhension que je me suis rendu au cinéma pour découvrir l’adaptation sur grand écran du premier et palpitant tome de Hunger Games.
Sans grande surprise, Jennifer Lawrence confirme très rapidement une évidence : elle est parfaite dans le rôle de Katniss Everdeen. Sa qualité et sa variété d’interprétation permettent de bien transposer à l’écran les états d’âme de l’héroïne d’un livre écrit à la première personne. A ses côtés, les seconds rôles font plutôt bien leur travail avec des acteurs expérimentés comme Woody Harrelson, Stanley Tucci et Donald Sutherland. Les jeunes personnages/combattants en revanche n’ont pas été suffisamment étoffés et paraissent un peu trop archétypaux à l’écran, ce qui rend leur exécution moins dérangeante ou émouvante. Dans une partie « arène » trop expédiée, seule la relation entre Kat et Rue fait naître de la compassion pour cette épreuve traversée par Katniss qu’on ne ressent autrement pas, offrant d’ailleurs la plus belle séquence du film lors de l’hommage qu’elle lui rend. On regrettera enfin la retranscription à l’écran de sa relation avec Peeta, pas assez représentative de son ambiguïté et des raisons de leur rapprochement. Le prochain volet devrait certainement corriger cette négligence.
Côté mise en scène, on regrettera les contraintes avec lesquelles a dû composer le réalisateur Gary Ross, ce qui l’empêche de véritablement montrer les combats ou les mises à mort. C’est la règle du jeu lorsqu’on ne veut pas perdre des spectateurs trop jeunes. Malgré tout, on peut se féliciter du travail accompli par Gary Ross, pas épargné par les critiques, qui apporte une patte intéressante au film en restant fidèle au matériau, bien aidé par l’auteure elle-même sur le script. Enfin, on félicitera les responsables des costumes et des décors pour leur respect et leur compréhension de l’univers imaginé par Suzanne Collins.
Porté par une Jennifer Lawrence impeccable, ce premier volet de la saga Hunger Games, quelque part entre le mythe de Thésée et le film Battle Royale, est une réussite appréciable et relativement fidèle à l’esprit du livre même si l’on regrettera que la richesse du bouquin ait été un peu affaiblie (scénaristiquement, psychologiquement) ou édulcorée pour rentrer dans le cadre du PG13 américain.
GARY ROSS | USA | 194 MIN | 21 MARS 2012 | JENNIFER LAWRENCE, WOODY HARRELSON, STANLEY TUCCI |
On a un peu tous le même avis sur le film. Malgré ses quelques défauts, toutes ses qualités m’ont donné envie de lire les livres (que je viens de débuter) pour justement ne plus avoir la censure du PG13. Pour la relation entre Katniss et Peeta, je trouve que l’ambiguïté transparaît quand même, pour moi qui ne connaissais pas l’histoire au départ (en tout cas mon idée de base semble se confirmer avec le premier tiers du livre).
Bonne initiative de ta part, j’espère que ça va te plaire. Si tu fais comme moi, à peine le 1er terminé, tu vas aller acheter le second pour connaître la suite ^^
Content que tu aies aimé et je dois dire que je suis en accord total avec tout ce que tu dis. Jennifer Lawrence est parfaite dans le rôle de Katniss Everdeen et malgré faiblesses liées au besoin de convenir à un large public, le film est vraiment fidèle au matériau d’origine. Vivement la suite donc mais ce sera certainement sans Gary Ross.
Oui, apparemment le réalisateur s’est retiré du projet.
Sur un autre sujet, je n’arrive plus à commenter tes articles Wolvy, il faut avoir un compte apparemment 🙁
Merci de me le signaler. C’est étrange, je vais regarder ça.
Bizarre, je viens de tester un commentaire en tant que visiteur et ça fonctionne correctement.
Excellente critique sur laquelle je suis totalement d’accord !
Ps : il me tarde de lire et de voir la suite. Je n’ai pas dévoré le premier volume à cause de l’absence de surprise mais Suzanne Collins et Gary Ross ont tout deux développés un monde vraiment intéressant !
Alors il faut se précipiter chez ton ou ta libraire préféré(e) et acheter le deuxième volet 🙂
😀 je suis entièrement d’accord avec. C’est vrai, avec le recul, l’arène est un peu expédiée mais l’essentiel y est. J’ai failli verser ma larme pour Rue. Il me reste le dernier tome à lire, dernier tome qui m’a l’air plus dure que les deux autres.
Bonsoir Wilyrah, décidément, il va falloir que je lise les romans plus sombres et pessimistes semble-t-il. En tout cas, j’ai été agréablement surprise par le film. Je ne m’attendais à rien de particulier mais la BA m’avait paru prometteuse. Bonne soirée.
Ravi que le film t’ait plu malgré ses quelques simplifications et sa violence un peu dissimulée. Les bouquins sont plus cruels, plus éprouvants psychologiquement. J’attaque le troisième et définitivement cette saga est bien plus prenante qu’on ne pourrait le croire en restant sur des aprioris ou sur du marketing pas toujours réussi.
J’ai été assez déçu, je ne m’attendais pas à quelque chose de ce genre. Première partie trop longue et mal filmée, je n’ai pas pu m’identifier ni m’attacher aux personnages.
Deuxième partie: sympathique mais la relation Peeta & Katniss trop fleur bleue à mon goût.
Sinon, j’aime beaucoup les acteurs dedans sauf Peeta, je n’aime pas la tête de l’acteur xD.
Un film qui manque cruellement de fureur et qui n’assume rien, un « Battle royale » tout mou… 1/4
Rien ne me tentait à l’affiche ces derniers temps, mais je crois que j’ai trouvé maintenant !
Le vague souvenir que je garde de battle royale reste quand même très optimiste.
La comparaison avec Battle Royale se comprend mais elle m’agace car elle est plutôt inexacte (hormis la question du jeu) ou réductrice. Je dirais plutôt qu’il faudrait chercher du côté du mythe de Thésée ou de The Truman Show.
C’était un peu trop carré, propre et prévisible à mon goût. Solide, pas désagréable à regarder, mais ça manque un peu de folie…
pas vu mais je crains d’être déçu par ce blockbuster qui semble connaître un énorme succès auprès du public adolescent
[…] film la plus mauvaise actrice de Dexter (Jennifer Carpenter) et le plus mauvais acteur du récent Hunger Games (Wes […]
[…] joué ce soir là un vilain tour. Qu’est donc venu faire Jennifer Lawrence (Like Crazy, Hunger Games…) dans ce tout petit film relevant davantage du drama et du faire-valoir que du thriller […]
De mémoire, pas franchement extraordinaire. Il me semble lui avoir donné la note de 2/5 à l’époque (ce qui correspond à « regardable »). La première partie est interminable et la seconde est bien trop sage à mon goût (il est effectivement difficile de ne pas songer à « Battle Royale »).
Après, Jennifer Lawrence est crédible et on a déjà vu bien pire dans le genre blockbuster adolescent (« Sublimes Créatures » par exemple), mais ce premier opus ne m’a pas donné envie de voir la suite (ou même de lire le roman original).
Cela dit, je n’exclus pas de faire l’effort de découvrir le second opus ; ne serait-ce que, maintenant le décor planté, ça devrait déjà être un peu plus palpitant à suivre.
[…] un premier volet très sous-estimé et illégitimement critiqué, la saga Hunger Games continue avec le second nommé […]
La comparaison avec Battle Royale est plutôt lassante. Je pense qu’on n’est pas dans le même genre et dans le même cadre. C’est un peu réducteur.
Bien sûr, la violence est malheureusement trop souvent hors-champ pour des raisons d’interdiction aux -12a. Mais je trouve que Gary Ross s’en sort avec les honneurs en devant faire avec cet impératif là.
Et surtout ne compare pas HG avec cette bouse infâme qu’est Sublimes créatures :
http://www.lebleudumiroir.fr/?p=4325
[…] successeur de l’excellent Les fils de l’homme de Cuaron ou à une bluette dérivée de Hunger Games ? […]
[…] les succès de Twilight et Hunger Games et l’échec logique de Sublimes créatures, Summit devait trouver un successeur pour que le […]
[…] estampillée « dystopie young-adult ». Loin d’égaler les très honorables Hunger Games qui peuvent s’appuyer sur la présence de la très bankable et charismatique Jennifer […]
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[…] critique du premier et second volet de la […]