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I AM MOTHER

La fiche

Réalisé par Grant Sputore – Avec Clara Rugaard, Hilary Swank, Rose Byrne –  Science fiction, Thriller – Australie – 7 juin 2019 (Netflix) – 1h 54min

Synopsis : Afin d’éviter l’extinction des êtres humains, un robot « La Mère » a été désigné afin de les éduquer. Une femme va mettre en péril ce nouvel équilibre.

La critique du film

Outre les comédies romantiques, Netflix est bien décidé à occuper le terrain de la SF et du film d’anticipation, de la série d’anthologie (Black Mirror) aux longs-métrages (Anon, Mute…). Pour l’instant, à l’exception d’Annihilation, les productions SF de la plateforme n’ont pas été à la hauteur des espérances. Après Bird BoxExtinction ou encore The Silence, le géant américain du streaming propose une nouvelle création post-apocalyptique : I Am Mother.

Sur le papier, la prise de risques est là. À la barre, le novice Grant Sputore embarque ses protagonistes dans un futur proche où l’humanité s’est éteinte… ou a pratiquement disparu. À l’écran, la jeune danoise Clara Rugaard-Larsen (bientôt à l’affiche de Teen Spirit, aux côtés d’Elle Fanning) campe une adolescente, première humaine d’une nouvelle génération élevée par des robots à partir d’embryons artificiels. Ainsi, ces humanoïdes ont pour but de repeupler la planète en offrant une seconde chance à l’Humanité. C’est en tout cas le point de vue subjectif offert à l’héroïne du film, élevée dans l’isolement d’un laboratoire technologique dès sa venue au monde. Lorsqu’une inconnue, incarnée par l’actrice oscarisée Hilary Swank, pénètre dans l’enceinte spatiale, les certitudes de la jeune fille volent en éclats, au point de redéfinir les lignes de vérité établies par sa Mère robotique.

I am mother
Entre Alien, Terminator et Black Mirror, I am mother ne révolutionne pas le genre et se perd parfois en route, mais présente une stylisation visuelle assez séduisante et parvient à poser le doigt sur quelques anxiétés de notre époque, entre l’asservissement aveugle aux machines, notre rapport contrarié à l’intelligence artificielle, et soulève les questions du libre-arbitre et du Bien. Plus troublant encore, le long-métrage illustre assez bien cette contradiction autour de l’A.I : alors que rêvons de créer des machines dont l’éthique, l’intelligence et la logique transcenderont les nôtres, on ne peut que craindre la réponse que celles-ci pourraient bien y apporter… Et si, pour sauver la planète, il ne fallait pas que l’Humanité n’en fasse plus partie ?

Pas forcément inoubliable, I am mother a le mérite de s’élever (très) légèrement au-dessus de la masse des productions génériques intronisées dans le catalogue ces deux dernières années. Suffisant pour lui offrir une certaine durabilité dans les mémoires ? Rien n’est moins sûr.



La bande-annonce

Sur Netflix le 7 juin