#JESUISLÀ
Stéphane mène une vie paisible au Pays Basque entre ses deux fils, aujourd’hui adultes, son ex-femme et son métier de chef cuisinier. Le petit frisson dont chacun rêve, il le trouve sur les réseaux sociaux où il échange au quotidien avec Soo, une jeune sud-coréenne. Sur un coup de tête, il décide de s’envoler pour la Corée dans l’espoir de la rencontrer. Dès son arrivée à l’aéroport de Séoul, un nouveau monde s’ouvre à lui…
Critique du film
Après l’irritant La famille Bélier, Eric Lartigau retrouve Alain Chabat quatorze ans après Prête-moi ta main pour une comédie franco-coréenne, #JeSuisLà, avec Doona Bae (familière des spectateurs français pour son rôle charismatique dans Sense8).
Pris d’une questionnement existentiel alors que son quotidien ne lui apporte plus la satisfaction escomptée, un chef du pays basque décide de partir sur un coup de tête pour rejoindre une jeune femme avec qui il entretenait un lien virtuel via Instagram. Une fois arrivé sur place, le français déchante quand il réalise que la fameuse Soo ne viendra probablement pas le rejoindre à l’aéroport. Incapable de partir explorer Séoul, il passe plusieurs jours dans l’infrastructure internationale et se forge une certaine réputation médiatique suite à sa désillusion romantique et à plusieurs rencontres cocasses qui le transforment en idole nationale.
Porté par un Alain Chabat tout en simplicité, #JeSuisLà cache finalement, sous ses allures de romcom dans l’air du temps, une drame d’exploration personnel. Il incarne un père en pleine reconfiguration de lui-même, virtuellement connecté mais assez déconnecté de son existence. Et c’est finalement lorsqu’il évoque le nunchi (l’intelligence émotionnelle) que le film prend enfin son envol, alors que son manque de rythme plombait jusque là un film qui ne décollait pas. Trop tard ? Peut-être, même si certains argueront qu’il n’est jamais trop tard pour se redéfinir et déployer ses ailes.
Bande-annonce
5 février 2020 – D’Eric Lartigau, avec Alain Chabat, Doona Bae, Blanche Gardin