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KILL

Dans un train pour New Delhi, une bande de voleurs prend en otage les passagers, sans savoir qu’un homme bien plus redoutable qu’eux est à bord. Quand ils s’en prennent à la femme qu’il aime, Amrit, membre des forces spéciales, répond par une vengeance sans merci.

CRITIQUE DU FILM

Trop souvent encore, quand on pense au cinéma indien, on imagine Bollywood, les films de cinq heures, les histoires d’amour impossible et les danses chorégraphiées sur des bluettes musicales un peu niaises. Pourtant, ce même cinéma indien nous a démontré à de multiples occasions qu’il avait bien d’autres facettes, de quoi satisfaire les amateurs de tous les genres, y compris les mordus d’action. Avec des réalisateurs comme S.S. Rajamouli à qui l’on doit l’une des plus grosses claques de ces dernières années avec RRR (2022), les regards ont commencé à changer, et les films indiens autrefois privés de distributions dans nos salles françaises commencent à s’y frayer un chemin pour notre plus grand plaisir. Kill de l’indien Nikhil Nagesh Bhat, qui sort ce mercredi 11 sur nos écrans, fait partie de ces films qui vont changer la perception du public.

Passons vite sur l’histoire du film, celle-ci n’ayant rien d’originale et l’intérêt étant clairement ailleurs : En résumé, Amrit est un commando des forces spéciales indiennes qui veut empêcher le mariage arrangé de celle qu’il aime. Pour cela, il la suit dans le train pour New Delhi, et c’est là que tout va se compliquer pour notre héros puisque, pas de bol, c’est justement le train qu’ont choisi une horde de 40 voleurs pour détrousser les passagers. Après les quinze premières minutes bien kitchs qui nous rappellent que l’on est devant un film indien, Nikhil Nagesh Bhat nous fait comprendre que le voyage ne sera pas une partie de plaisir.

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THE RAID IS DEAD ?

Enfermé dans ce huis-clos ferroviaire, Amrit va devoir se fader les 40 voyous un à un. S’en suit dès lors un déluge ininterrompu de coups à en faire frémir de douleur les plus durs à cuire ! Exploitant parfaitement l’environnement contigu des wagons, le réalisateur indien nous offre des séquences de bravoures vertigineuses qui rappellent à bien des égards la référence absolue du genre que sont The Raid I & II (2012 et 2014). Sans atteindre la maestria chorégraphique des films de Gareth Evans, Kill impressionne par sa radicalité, son savoir-faire et son énergie totale.

Même son titre, “Kill”, qui pourrait paraître d’une banalité confondante pour un film de baston, s’avère savamment mis en scène pour marquer la bascule du film lors d’un twist à mi-parcours. Car si la première moitié du film impressionne, ce n’est rien à côté de ce que vous réserve la deuxième ! Une violence inouïe et des geysers d’hémoglobine à faire pâlir un équarrisseur. Ponctué de dialogues mémorables du genre “Oui ils vont descendre de ce train… mais ce sera pour aller à leurs propres funérailles”, Kill assume à cent pour cent son jusqu’au-boutisme. Et il est franchement jubilatoire de voir la peur et les larmes changer de camp au fur et à mesure que notre héros fait parler ses poings. 

Chose rare mais ô combien appréciable, présenté la semaine dernière à l’Etrange festival, Kill bénéficie d’une sortie dans les salles françaises dès ce mercredi 11 septembre, et croyez-le : vous n’êtes pas prêts !

BANDE-ANNONCE

11 septembre 2024 – De Nikhil Nagesh Bhat, avec Laksh Lalwani, Raghav Juyal et Tanya Maniktala


Etrange festival 2024