KNOCK

Gentil

Knock, un ex-filou repenti devenu médecin diplômé, arrive dans le petit village de Saint-Maurice pour appliquer une « méthode » destinée à faire sa fortune : il va convaincre la population que tout bien portant est un malade qui s’ignore. Et pour cela, trouver à chacun la maladie réelle ou imaginaire dont il souffre. Passé maitre dans l’art de la séduction et de la manipulation, Knock est sur le point de parvenir à ses fins. Mais il est rattrapé par deux choses qu’il n’avait pas prévues : les sentiments du coeur et un sombre individu issu de son passé venu le faire chanter.

Feel-good mou-vi(d)e.

Dans Knock, de Lorraine Levy, Omar Sy incarne un docteur audacieux et ambitieux qui débarque dans une bourgade du Diois (dans la Drôme) pour ses premiers pas en cabinet. Libre adaptation de la pièce de Jules Romains, le long-métrage bon-enfant tente de dépoussiérer un texte rebattu.

Film de terroir rempli de bons sentiments, Knock ne fait voler en éclats ni les clichés ni les ressorts d’une narration balisée. Heureusement, Levy joue la carte de la tendresse et mise gros sur la bonhommie de son interprète principal pour faire fonctionner sa comédie feel-good estampillée « France profonde ». Suffisant ? Rien de certain, tant le film ne trouve jamais de véritable allure de croisière et manque singulièrement d’une pointe de cynisme supplémentaire.

La distribution se fait plaisir – et certains en font beaucoup trop, Audrey Dana et Alex Lutz en tête – quand le scénario ne lésine pas sur les gags dont le burlesque paraît souvent anachronique. Pas franchement original, clairement dispensable et plutôt superficiel, l’hyper-nostalgique Knock est habilement taillé pour un visionnage TV en famille. Mais une chose est sûre, il ne pourra pas se revendiquer plus efficace qu’un placebo.

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