ICE ON FIRE
La ficheRéalisé par Leila Conners – Avec la voix de Leonardo DiCaprio
Etats-Unis – Documentaire – Sortie (OCS) : septembre 2019 – Durée : 98 mn
Synopsis : Allons-nous laisser le changement climatique détruire la civilisation ou allons-nous utiliser des technologies capables de l’inverser ? Ice on Fire propose des solutions inédites quant aux nombreuses façons de réduire le carbone, préservant ainsi la civilisation. Avec une cinématographie époustouflante, nous explorons le profond espoir de pouvoir nous détourner du bord du précipice. Le film présente une science arctique de méthane dans la glace. «Est-ce que le jeu est terminé? Ou allons-nous l’emporter? Nous avons la créativité, l’ingéniosité et la vision nécessaires pour inverser le changement climatique. » 11 ans après The 11th Hour, nous savons maintenant comment résoudre le problème du changement climatique.
La critique du film
Onze ans après The 11th hour, le duo Conners/DiCaprio revient au documentaire écologique, sous genre déjà exploité notamment par Al Gore par le passé afin d’alerter les populations des dangers encourus par la planète à très court terme à cause de l’être humain et de sa mauvaise conduite par rapport à l’éco-système. Ice on fire (La glace en feu) a comme sujet principal la lutte nécessaire contre le réchauffement climatique, et notamment la libération de carbone et de méthane dans l’atmosphère par l’Homme, qui en est la cause directe.
Alerter et enseigner
Narré par Leonardo DiCaprio, le film met au premier plan des experts et des scientifiques, procédant à un exposé didactique très analytique. Le but est certes d’alerter les spectateurs, mais également d’enseigner de meilleures pratiques pour revenir à une consommation des ressources plus raisonnables, qui serait à peu près celle du XVIIIe siècle. On peut s’interroger sur la cible véritable de ce documentaire : a-t-il réellement une portée universelle, ou bien ne s’adresse-t-il pas plutôt à un public presque exclusivement étasunien ? On remarque en effet que la majorité des exemples pris proviennent des États-Unis. Quand on connaît la gestion énergétique de la Chine, on peut s’interroger sur la possibilité de porter ce message humaniste et conscientisé au delà de certaines frontières.
De plus, si beaucoup de pistes de réflexions sont intéressantes et pertinentes, notamment sur les manières très concrètes de réduire et de contrôler l’émission de carbone, le film ne franchit pas certaines limites. S’il dit qu’il faut cultiver les terres qui, retenant le CO2, permettent de libérer l’atmosphère de ses méfaits, il n’est pas question de remettre en cause les régimes alimentaires occidentaux, grands consommateurs de chair animale, une des causes majeures de l’effet de serre évoquée.
Mais les intentions de La glace en feu restent louables, et sa pédagogie est plutôt séduisante et efficace. On peut féliciter Leonardo DiCaprio (venu présenter le film avec la réalisatrice) en tant que producteur actif et militant, occupant aussi bien le tapis rouge pour un film de divertissement, que le micro dans une plus petite salle pour un film d’intérêt public.