LA GRANDE CLASSE
La ficheRéalisé par Rémy Four, Julien War – Avec Joséphine Drai, Jérôme Niel, Ludovik – Comédie – France – 30 août 2019 – 1h20
Deux meilleurs amis d’enfance (et anciens souffre-douleurs de leur école) décident de retourner dans leur ville natale pour participer à une soirée d’anciens du collège avec un but secret.
La critique du film
Nouvelle production 100% française, La Grande Classe arrive sur Netflix après le traumatisme Girls with balls, mais aussi après l’affligeant Gangsterdam, déjà scénarisé par Rémy Four et Julien War. Rien de bien rassurant au moment de débuter le visionnage de cette comédie de potes qui voit un duo de longue date retrouver ses anciens camarades d’école après une scolarité tumultueuse. Les deux anciens tocards, déterminés à afficher leur réussite pour épater la galerie et redorer leur blason, vont s’échiner à transformer cette réunion d’anciens élèves en une nuit inoubliable… Mais bien sûr, tout ne va pas se dérouler comme prévu.
Pour porter cette comédie low-cost, Netflix et Four-War ont fait appel à Ludovik et Jérôme Niel – deux noms qui évoqueront peut-être quelque chose aux abonnés Canal+ et à ceux qui enchaînent les vidéos sur Youtube. Les deux loustics se sont effectivement fait remarquer sur le web et notamment la célèbre plateforme vidéo avec des tutos déjantés et des micro-trottoirs décalés avant d’être réunis par le Studio Bagel, les propulsant sur le petit écran.
Les Boloss
Toujours sur le petit écran (ou le grand petit écran, selon votre équipement domestique), les deux compères se ramassent dans de grandes largeurs prouvant que non, le cinéma et Youtube ce n’est PAS la même chose, et rejoignant la longue liste des échecs gênants de leurs acolytes Norman, Monsieur Poulpe, Alison Wheeler et consorts.
Avec ses répliques affligeantes (« arrête de penser comme un gros, t’es plus gros »), son intrigue réchauffée, ses séquences insipides et sa chute consternante, La grande classe parait bien mal nommé en dépit de ses efforts à cumuler les clins d’œil à la génération cathodique et les dérives à la Babysitting. L’été est difficile pour le géant américain qui n’en finit plus de sortir des productions insignifiantes, qui ressemblent plus à du gâchis d’argent qu’à de véritables investissements artistiques. Heureusement, l’automne arrive avec de nouvelles promesses cinéphiles : The laundromat, The king, The Irishman et même Breaking bad.