LES FILLES DU SOLEIL
Au Kurdistan, Bahar, commandante du bataillon Les Filles du Soleil, se prépare à libérer sa ville des mains des hommes en noir, avec l’espoir de retrouver son fils. Une journaliste française, Mathilde, vient couvrir l’offensive et témoigner de l’histoire de ces guerrières d’exception. Depuis que leur vie a basculé, toutes se battent pour la même cause : la femme, la vie, la liberté.
Les combattantes.
Encore inconnue il y a trois ans, Eva Husson s’est fait remarquer avec Bang Gang, un coup d’essai inégal sorti en 2015, avant d’intégrer, dès son deuxième projet, la compétition officielle de cette 71ème édition. Première des trois réalisatrices sélectionnées parmi les vingt-et-un prétendants à présenter son long-métrage sur la Croisette, la jeune cinéaste a connu une montée des marches événementielle aux côtés de quatre-vingt-deux artistes féminines de l’industrie cinématographique venues célébrer une journée spéciale consacrée à la liberté.
En fin de projection, la question est (presque) sur toutes les lèvres : aurait-on trouvé la version 2018 de The Last Face ? Alors que Les Filles du Soleil représentait l’une des grandes attentes dans la sélection tricolore, la douche froide est à la hauteur des espoirs. Dès les premières images du film, les problèmes démarrent et ils ne feront que s’amplifier au cours d’une séance cauchemardesque enchaînant les erreurs de parcours. Si l’importance du sujet (très fort, par ailleurs) ne fait aucun doute, le traitement, en revanche, laisse tristement à désirer face à la bêtise abyssale du récit. Dialogues improbables, narration incompréhensible, interprétations malhabiles … Tout concourt à transformer un film prometteur en objet complaisant, bientôt dégoulinant de pathos. À l’heure qu’il est, la consternation est toujours totale.
La fiche