LITTLE MISS SUNSHINE
Les Hoover ont beau ne pas incarner un modèle de famille équilibrée, quand Olive décroche par chance une invitation à concourir pour le titre très sélectif de Little Miss Sunshine en Californie, toute la famille fait cependant corps derrière elle. Les voilà donc entassés dans leur break Volkswagen rouillé : ils mettent le cap vers l’Ouest et entament un voyage tragi-comique de trois jours qui les mettra aux prises avec des événements inattendus, tandis que les débuts d’Olive vont bouleverser cette famille farfelue à un point que personne ne peut soupçonner…
Un film assez particulier, succès surprise au box-office, que certains trouveront frais et divertissant. Pourtant, ce n’est pas gagné d’avance. Stéréotypé, grossièrement mis en scène, en se cantonnant à l’humour gag ou noir (pas très fin, voire même de très mauvais goût), les réalisateurs semblent délibérément oublier une prise de position pour rester dans le trivial. On oublie la psychologie des personnages – pourtant il y aurait eu de quoi – pour laisser s’enchaîner les péripéties que va traverser cette famille assez atypique. De l’oncle homo suicidaire au grand-père obsédé, en passant par le père « écrivain » en quête de win et le fils muet et aigri, on suit ces protagonistes dans unroad-trip malheureusement trop rarement tripant. En effet, c’est parfois drôle, mais on ne pourra que déplorer des personnages trop caricaturaux et des dialogues un peu trop souvent dignes d’un teen-movie.
Heureusement, dans tout ça, Steve Carell relève un peu le niveau et rend son personnage drôle, touchant et pertinent. La jeune Abigail Breslin également est un petit bonheur à elle toute seule, rien que pour son sourire et ses yeux embués de larmes lorsqu’à la veille du concours, elle est morte de trac et réconfortée par son grand-père. Enfin, Toni Collette livre une prestation très convaincante dans ce rôle de mère un peu dépassée.
Enfin, on retiendra quelques plans – quoique pas forcément bien originaux – ainsi qu’une discussion sur le ponton, devant la mer, entre l’oncle et le fils, qui reste en fait la seule véritable scène intéressante de ce film qui manque atrocement de profondeur.
A voir donc? Pourquoi pas. En prenant le film au troisième degré, on peut se contenter de rire de ces personnages un peu déjantés et des malheurs qui leur tombent dessus, tout en faisant abstraction de cette famille qui se décompose sous les engueulades et se réconcilie sur un podium.
J. DAYTON, V. FARRIS | USA | 2006 | GREG KINNEAR, TONI COLETTE, STEVE CARELL |
Tu es plus déçu que moi mais ça va encore, on ne peut pas dire que tu descend le film… Par contre je ne trouve pas que les personnages soient trop caricaturaux, au contraire le film reste assez réaliste jusqu’à ce final aussi déluré qu’hilarant.
Mon impression depuis n’a pas été en s’améliorant. Définitivement je trouve ce film assez médiocre et surtout il n’a absolument rien de « feel good ». Ce film est déprimant avec des relants vulgaires, potaches et misanthropes.
Il faut absolument que j’aille voir ce film. On m’en a beaucoup parlé…
En tout cas, merci pour cette critique!
POSTÉ PAR LYDIA, 21 OCTOBRE 2006 À 11:52
DIS DONC,
t’es sévère dans tes critiques !
Mais elles sont poussées et c’est agréable.
Moi j’ai adoré ce film.
POSTÉ PAR MOON, 26 OCTOBRE 2006 À 17:19
GÉNIAL
Un film que j’ai beacoup aimé en Vo bien sur (pour moi voir un film autrement qu’en version original est un sacrilège), une histoire bien ficelée, un scénario poignant, un dénouement qui mérite d’en être un..
Je posterais bientôt quelques articles sur mon blog, car j’adore aussi le cinéma, hier c’était » the queen » et j’ai beacoup aimé
Debrouillarde
POSTÉ PAR DÉBROUILLARDE, 16 NOVEMBRE 2006 À 07:04
‘ai vu ce film avant hier en vo aussi
Et j’ai vraiment bien accroché, l’histoire est assez basique mais les perso sont attachants et on ne peut que fondre devant la petite Olive. L’oncle homo est particulièrement interessant, la relation qu’il développe avec son neveu est belle à voir.
C’est simple mais c’est beau, frais et ça me va parfaitement ! Un très bon film pour ma part !
PS : The Queen était excellent « débrouillarde » et la prestation d’Helen Mirren sera surement récompensée
POSTÉ PAR CARO, 28 DÉCEMBRE 2006 À 19:56
Ah, malheureusement (ou heureusement) on a pas le même point de vue sur ce film.
Je dirais que c’est incontestablement le meilleur film de l’année pour ma part. Que ce soit la simplicité ou l’esthétique de la mise en scène, ou alors la bande son d’une beautée inégalée (il y a tout de même Steven Sufjans)…
Je sais pas, personnellement, j’ai pleuré, rie, tout çà en une heure et demi et en partant avec une grosse appréhension alors je ne peux qu’appuyer ce voyage initiatique où une famille se retrouve et, partage un bout de chemin de vie… Un franche rigolade…
J’aime décidement beaucoup les réalisateurs de clips qui se reconvertissent dans le cinéma (un peu comme Gondry)
POSTÉ PAR ADR-, 16 FÉVRIER 2007 À 21:55
oi j’avais trouvée cette galerie de personnages hors-norme vraiment enthousiasmante. Steve Carrel est comme tu le dis excellent et j’avais trouvé ça assez drôle.
POSTÉ PAR NEIL, 30 JUIN 2007 À 17:26
J’ai enfin vu le film, et je trouve ta critique assez sévère. Je pense qu’entre psychologie et comédie il fallait choisir et le choix fut le bon.
Plus psycho. au début, plus drôle à la fin =)
D’ailleurs la fin m’a vraiment fait rigoler, j’adore la danse de la gamine!
POSTÉ PAR LYDIA, 12 OCTOBRE 2008 À 14:42
Ah, je dois t’avouer qu’au contraire, j’ai beaucoup de mal avec les réalisateurs de clips qui se lancent dans le cinéma, notamment pour Gondry que je trouve brouillon. Même si ETERNAL SUNSHINE était et reste un film grandiose que j’ai apprécié, je trouve que le cinéma de Gondry manque parfois de maturité technique.
Quant à Little Miss Sunshine, je crois que justement le bouche à oreille me faisait prévoir un film un peu plus savoureux. J’ai été déçu, j’ai trouvé ce film assez tiré par les cheveux (drôle parfois oui) et assez morose. Tout le monde se sentait léger à la fin, moi ça m’a donné envie de me tirer une balle pour être franc.
Enfin, Sufjan Stevens, oui c’est du bon.
Ah dommage, justement moi j’aime quand les films sont un peu maladroit, pas parfait, c’est ce qu’il leur donne leur charme.
Il suffit de prendre pour exemple Garden State, qui possède une réalisation parfois surfaite, et une Natalie Portman pas tout le temps crédible, mais c’est justement ce côté humain qui rend ce film un de mes tout préférés. J’oublierais presque de dire que Zach Braff y est pour énormement mais bon, c’est mon héro !
POSTÉ PAR ADR-, 17 FÉVRIER 2007 À 01:19
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