MADEMOISELLE DE JONCQUIÈRES
Madame de La Pommeraye, jeune veuve retirée du monde, cède à la cour du marquis des Arcis, libertin notoire. Après quelques années d’un bonheur sans faille, elle découvre que le marquis s’est lassé de leur union. Follement amoureuse et terriblement blessée, elle décide de se venger de lui avec la complicité de Mademoiselle de Joncquières et de sa mère…
Neuvième long‑métrage d’Emmanuel Mouret, Mademoiselle de Joncquières est une adaptation libre d’un court récit de Denis Diderot. Inévitablement, le dandy français a été séduit et ému par cette histoire mêlant désirs, sentiments, élans et conflits du coeur. Dans le cadre châtelain, les dialogues de Mouret deviennent du velours pour les comédiens et particulièrement Edouard Baer, porté par la grâce.
Tel un séducteur qui cache son jeu, le film dissimule longtemps ses véritables intentions avant d’annoncer la couleur : une parade vengeresse où le mensonge et la manipulation sont rois, masquant sa subtilité derrière la légèreté de la comédie. Sorte de relecture moderne de l’esprit de Choderlos de Laclos aux atours féministes, Mademoiselle de Joncquières réserve quelques surprises jusqu’à une conclusion savoureuse et touchante.
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