MEAN DREAMS
Après avoir volé un sac contenant de l’argent de la drogue, un garçon de quinze ans s’enfuit avec la fille qu’il aime tandis que le père de celle-ci, un flic corrompu, les prend en chasse.
Bad lands
Sans regarder la fiche technique de Mean Dreams, difficile de deviner que ce film canadien ne se déroule pas chez son cousin américain. Entre prairies désertes et fermiers aux airs texans, la diagonale du vide traverse clairement les frontières.
Dans cet environnement austère, Jonas et Casey, deux ados flirtent sous le regard du père de cette dernière qui cumule les mandats de shérif adjoint, ripoux, alcoolique et violent. Suite à un concours de circonstances dont seuls les polars ont le secret, les deux amoureux se retrouvent traqués par le père, après lui avoir piqué une grosse somme d’argent.
A défaut d’être véritablement marquant, Mean Dreams nous plonge avec efficacité dans un scénario qui alterne des éléments du teenage movie et du thriller, le tout enrobé d’une superbe photographie et d’une BO originale. Face à un Bill Paxton bien énervé, c’est surtout les prestations des deux jeunes acteurs qui marquent et rappellent instinctivement les débuts de Léonardo Di Caprio et de Jennifer Lawrence, avec une ressemblance physique qui n’échappera à personne.
Sous ses airs de déjà vu, le film suit sans prétention les traces des cultissimes La ballade sauvage et La Nuit du Chasseur, et nous offre un final implacable et salutaire.
La fiche