MOGUL MOWGLI
Critique du film
Après le batteur, le rappeur. Peut-être est-ce une simple coïncidence que Mogul Mowgli sorte quasiment en même temps que Sound of Metal, où Riz Ahmed est également un musicien dont l’art est entravé par un mal fatal. L’acteur, révélé discrètement mais sûrement via le petit (The night of et The O.A) et le grand écran, est devenu une sorte de gage de confiance, tant sa présence a souvent été synonyme de qualité sur les terres des productions indépendantes. Acteur de second rôle jusqu’à présent (Nightcall, Jason Bourne, Una, Les frères Sisters…), il continue de sillonner le champ cinématographique, cumulant ici les casquettes de comédien et co-scénariste.
Le film de Bassam Tariq opte pour une narration évoquant, entre quelques parenthèses surréalistes, les contradictions entre la soif de réussite et les traditions familiales, face auxquelles on lutte tout en cherchant à les respecter, qu’intériorise Zed et sa maladie auto-immune. Mais la thématique parait bien plus observée qu’étudiée. Le film pâtit de sa mise en scène sans éclat, murmurante et végétative, où le contemplatif vire à la pose. Si l’incarnation de Riz Ahmed est inspirée, comme souvent, quel dommage pour un film qui parle de rap de manquer autant de rythme et de poésie.
Bande-annonce
20 juin 2021 (sur OCS) – De Bassam Tariq, avec Riz Ahmed, Aiysha Hart