MON INCONNUE
La ficheRéalisé par Hugo Gélin Avec François Civil, Joséphine Japy, Benjamin Lavernhe…
France – Comédie romantique – Sortie : 3 avril 2019 – Durée : 118 min
Synopsis : Du jour au lendemain, Raphaël se retrouve plongé dans un monde où il n’a jamais rencontré Olivia, la femme de sa vie. Comment va-t-il s’y prendre pour reconquérir sa femme, devenue une parfaite inconnue ?
La critique du film
D’après Hugo Gélin, la « romcom » française peine à maintenir l’équilibre idoine entre romance et comédie. Qu’à cela ne tienne, avec Mon inconnue, il souhaite mêler la drôlerie à l’émotion sentimentale sans verser dans la vulgarité et le cynisme. Et il parvient assez justement à éviter ce premier piège. Mais en voulant s’affranchir du second, il retombe pleinement dans ses travers habituels : la mièvrerie fusionnée à l’artifice.
Après l’infâme Demain tout commence, Mon inconnue perpétue la tradition avec des personnages clichés, des lieux communs à la pelle et des situations éculées qui neutralisent l’émotion ou l’empathie, enfermant ses protagonistes dans des situations peu crédibles et des dialogues sentimentaux insipides. La romance entre Raphaël (avec un tréma sur le « e ») et Olivia ne parvient pas à émouvoir et les deux comédiens, pas toujours bien dirigés, paraissent en roue libre dans les premier et dernier segments d’un film inutilement long. Difficile de « faire rêver » lorsque l’alchimie ne saute pas aux yeux, tandis que le scénario patine et cantonne ses personnages à des rebondissements laborieux, jusqu’à un épilogue qui tombe à plat.
Heureusement, dans son entreprise de « faire rire », Gélin bénéficie d’un atout fabuleux dans sa main : le talentueux Benjamin Lavernhe. Le comédien, déjà génial en marié antipathique dans Le sens de la fête de Toledano et Nakache, tire Mon inconnue vers le haut avec sa prestation exceptionnelle, tour à tour déroutant, touchant et désopilant. C’est bien simple, il est de toutes les meilleures scènes du film.
Une romcom qui n’invente et ne réinvente rien, qui sonne faux assez régulièrement, mais qui est sauvée du naufrage par la maestria comique d’un Benjamin Lavernhe des grands jours.