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PETER ET ELLIOTT LE DRAGON

Monsieur Meacham est un vieux sculpteur sur bois. Depuis longtemps, il prend un grand plaisir à raconter des histoires de dragons aux enfants du quartier. Mais sa fille, Grace, est persuadée que toutes ses histoires ne sont que des contes pour gamins… jusqu’au jour où elle fait la rencontre d’un mystérieux petit orphelin de 10 ans, nommé Peter. Celui-ci affirme vivre dans les bois avec un dragon géant baptisé Elliott. Étonnamment, la description qu’il en donne correspond parfaitement à celle qu’en fait le père de Grace dans ses histoires. Avec l’aide de la jeune Natalie — la fille de Jack, le propriétaire de la scierie — Grace cherche à en savoir plus sur Peter, de ses origines à son lieu de vie, et à percer le secret de son incroyable histoire.

Critique du film

C’est en 2016 que sort le remake du classique du film d’animation de 1977, Peter et Elliott le dragon, célébrant enfin un retour de la magie des films Disney dans le sens le plus noble et traditionnel du terme : de la douceur, du divertissement et de l’émerveillement, sans oublier de soigner la dramaturgie.

Alors que stratégie de revisiter, encore et encore, l’intégralité de son catalogue en « live action », ce reboot-là constituait (et demeure) pour Disney un choix audacieux et inhabituel, alors que des films à plus grande notoriété (mettant en scène des «princesses» ou des animaux) avait souvent eu la primeur. Malheureusement, si le pari créatif est plus que relevé, le pari commercial ne sera pas payant puisqu’il ne trouvera pas le succès escompté en salle. Pourtant, Peter et Elliott le dragon possède absolument tout ce que l’on espère d’un divertissement familial, mêlant merveilleusement aventure et émotions dans une narration parfaitement équilibrée pour embarquer les spectateurs de tous âges. Comment ne pas se laisser séduire par cette poignante histoire de dragon se liant d’amitié avec un jeune garçon ?

Il faut saluer toute l’intelligence créative du réalisateur David Lowery, qui parvient à s’approprier l’histoire tout en respectant le matériau originel. Le cinéaste fait de ses messages fondamentaux d’amour et d’amitié les moteurs de son récit, et réussit même à évoquer l’incontournable trope du décès des parents avec plus de finesse que la moyenne des productions Disney. Avec des effets visuels époustouflants, une histoire réconfortante et de nombreuses émotions tendres, ce Peter et Elliott le dragon conserve la belle simplicité de l’original. La forme a sûrement un peu changé, le fond reste le même et nous fait chavirer, emportés par la superbe partition musicale de Daniel Hart. Poignant et tendre, ce doux film sur le courage, l’amitié et l’empathie semble parfait pour un visionnage de fête, pour perpétrer encore et toujours, le plaisir de découvrir et raconter des histoires. Et une formidable façon de patienter pour le Peter and Wendy du même réalisateur, prévu pour l’année prochaine.


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