REBELLES
Sans boulot ni diplôme, Sandra, ex miss Nord-Pas-de-Calais, revient s’installer chez sa mère à Boulogne-sur-Mer après 15 ans sur la Côte d’Azur. Embauchée à la conserverie locale, elle repousse vigoureusement les avances de son chef et le tue accidentellement. Deux autres filles ont été témoins de la scène. Alors qu’elles s’apprêtent à appeler les secours, les trois ouvrières découvrent un sac plein de billets dans le casier du mort. Une fortune qu’elles décident de se partager. C’est là que leurs ennuis commencent…
Critique du film
C’est en regardant une boîte de thon et en se demandant combien il en faudrait pour contenir le corps d’un homme qu’Allan Monduit, le réalisateur, a eu l’idée de Rebelles. De cette idée farfelue, il imagine un polar inscrit dans le milieu populaire, avec en sous-texte la précarité sociale. Dans la lignée des Bouchers Verts, Billy Elliot ou encore La part des anges de Ken Loach, il compose un trio haut en couleurs avec Cécile de France, Audrey Lamy et Yolande Moreau. Les trois actrices incarnent avec panache ces trois bras cassés cumulant les ennuis.
On pense parfois à Tarantino ou aux frères Coen, sans la maestria dans la mise en scène. Un brin décousue, cette comédie trash, irrévérencieuse et féministe n’a peur ni du grotesque, ni du ridicule. C’est ce qui fera sa force autant que sa faiblesse.
