SAN ANDREAS
Lorsque la tristement célèbre Faille de San Andreas finit par s’ouvrir, et par provoquer un séisme de magnitude 9 en Californie, un pilote d’hélicoptère de secours en montagne et la femme dont il s’est séparé quittent Los Angeles pour San Francisco dans l’espoir de sauver leur fille unique. Alors qu’ils s’engagent dans ce dangereux périple vers le nord de l’État, pensant que le pire est bientôt derrière eux, ils ne tardent pas à comprendre que la réalité est bien plus effroyable encore…
Décharge à ciel ouvert.
Et si San Andreas était le blockbuster de l’année ? Avec son casting en or massif, ses effets-spéciaux impressionnants et son scénario d’une précision redoutable, le film de ce génie méconnu de Brad Peyton a toutes les armes pour devenir le film incontournable de cette décennie.
Vous avez du mal à y croire ? C’est bien normal. Malgré toute la bonne volonté du monde, il sera bien difficile de trouver la moindre qualité à ce film catastrophique – qui a pourtant déjà récolté 50M$ aux Etats-Unis. Dans le rôle principal, le bovin Dwayne Johnson ferait passer Arnold Schwarzenegger pour un acteur oscarisable, tandis que Carla Gugino traîne sa carcasse botoxée sans une once de conviction dans le rôle insipide de l’ex-femme en détresse. Quant à Alexandra Daddario, l’actrice apparue dans une séquence mémorable de True Detective, elle tend à prouver qu’elle participe à l’aventure plus pour sa renversante plastique que pour ses talents de comédienne quasi-inexistants.
Ceci dit, convenons que ces acteurs au rabais ne sont pas aidés par un script d’une pauvreté abyssale, affublés de répliques qu’un adolescent aurait été capable d’écrire. Les rebondissements, eux, sont d’une prévisibilité si ahurissante que le spectateur peut presque entamer un jeu de pronostics avec son voisin. Ce navet de grande ampleur déploie son programme comme un château de cartes qui s’écroule, laissant son audience à sa stupéfaction, jusqu’à ce dénouement – à hurler de rire – où la famille enfin réunie observe un San-Francisco en ruines… Une bannière étoilée se déroule sur un Golden Gate détruit, moment idéal choisi par l’héroïque papa pour déclarer sentencieusement « Maintenant il faut reconstruire ». Une séquence d’ores et déjà cultissime.
Par l’auteur du tétanisant Voyage au centre de la Terre 2 et du trépidant Comme chiens et chats – La Revanche de Kitty Galore, San Andreas se savoure comme l’on dégusterait les restes d’un BigMac avarié.
La fiche
SAN ANDREAS
Réalisé par Brad Peyton
Avec Dwayne Johnson, Carla Gugino, Alexandra Daddario…
Etats-Unis – Catastrophe
Sortie en salle : 27 Mai 2015
Durée : 114 min
Le tweet bleu :
Vite vu, vite oublié merci le pass! 🙂
Les acteurs sont navrant de nullité. …