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SCRE4M

Disons le tout de suite. La trilogie des Scream a marqué mon adolescence. Elle évoque les premiers frissons, les premiers émois. Après un volet originel réjouissant, se jouant des codes du slasher et en imposant de nouveaux, les deux suites avaient été moins inspirées mais plutôt sympathiques. Ce nouvel opus des aventures de Sidney Bristow vs. Ghostface, arrivant dix ans après le troisième volet, se démarque nettement de la trilogie initiale car axé davantage sur le second degré et le contre-pied parodique.

Kevin Williamson et Wes Craven semblent donc avoir fait le pari du rire plutôt que celui de la peur. Ils rappellent les vétérans : la craquante Neve Campbell, le tocard David Arquette et son ex-épouse-désormais-botoxée-à-l’excès Courteney Cox. Mais le trio qui a fait les belles années de Scream est relégué au second plan, laissant la part belle aux acteurs de la nouvelle génération dont se détachent Emma Roberts et le prometteur Rory Culkin (découvert dans le magistral Mean Creek) au milieu d’un casting plutôt fadasse.

Même si le film se laisse suivre avec un certain plaisir coupable, on reste un brin perplexe devant ce Scre4m qu’on ne saurait caractériser : suite, remake, parodie, prequel ? Le film cite, critique, commente tout et n’importe quoi (des torture movies aux films de zombies en passant par la téléréalité et les réseaux sociaux). Il se moque et parodie, jusqu’à se paraphraser lui-même et se tourner en dérision. On en ressort plutôt incertain. Divertissant, ce Scream 4 l’est à coup sûr. Pertinent, il l’est parfois. Surprenant, il ne l’est qu’à deux reprises (lors des dix premières minutes et à dix minutes de la fin). Complètement satisfaisant, remarquable et/ou incisif en revanche, il ne l’est guère et c’est bien dommage.

Un film analytique et (auto-)parodique mêlant références, citations et retournements astucieux et grosses ficèles plutôt banales. Un Scream 4 inégal qui penche clairement du côté de la comédie (noire) et qui réserve quelques bonnes surprises, mais qui ne convainc qu’à moitié du fait de son manque d’ambition. 

WES CRAVEN | USA | 110 MIN | 13 AVRIL 2011 | NEVE CAMPBELL, DAVID ARQUETTE, COURTENEY COX



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Squizzz
13 années il y a

« Manque d’ambition », là je suis pas franchement d’accord surtout pour un film d’horreur. Visiblement c’est le fait que le film ne puisse être clairement défini qui t’a gêné, je peux comprendre. Perso, c’est ce que j’ai aimé, arriver à mélanger ces différents points de vue, tout en étant cohérent. Mais c’est déjà ce qui caractérisait le premier « Scream », non ?

Chonchon
13 années il y a

Arriver à un numéro 4… j’avoue que perso je n’y crois guère plus… A voir cependant. Cinéphagie oblige.

Squizzz
Répondre à  T.
13 années il y a

Moi aussi je suis fan, et j’appréhendais vraiment ce nouvel opus, c’est peut-être pour ça que j’ai été aussi agréablement surpris.
Je pense que Craven et Williamson ont vraiment réussi leur coup, vu qu’ils arrivent même à faire naître la contradiction dans ta tête 😉

Neil
13 années il y a

Moi c’est peut-être son manque d’ambition justement qui m’a plu. Un film qui ne se prend pas la tête, est là pour divertir et surtout rire et se moquer (de lui-même et des autres). J’apprécie.

Flow
13 années il y a

Je trouve au contraire, qu’il ne manque pas d’ambition!

trackback
10 années il y a

[…] soporifiques pendant plus d’une heure trente d’ennui. Seule la gracieuse Emma Roberts (Scream 4, The Millers) parvient à faire naître un certain émoi. Mais celui-ci est rapidement tué dans […]

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