SÉDUIS-MOI SI TU PEUX
La ficheRéalisé par Jonathan Levine – Avec Charlize Theron, Seth Rogen…
Etats-Unis – Comédie, romance – Sortie : 15 mai 2019 – Durée : 116 mn
Synopsis : Fred, un journaliste au chômage, a été embauché pour écrire les discours de campagne de Charlotte Field, en course pour devenir la prochaine présidente des Etats-Unis et qui n’est autre… que son ancienne baby-sitter ! Avec son allure débraillée, son humour et son franc-parler, Fred fait tâche dans l’entourage ultra codifié de Charlotte. Tout les sépare et pourtant leur complicité est évidente. Mais une femme promise à un si grand avenir peut-elle se laisser séduire par un homme maladroit et touchant ?
La critique du film
Touche-à-tout assez prolifique, Jonathan Levine aime mélanger les genres pour produire des fictions hybrides. Après sa dramédie 50/50 et sa romcom de zombies Warm Bodies, il tente un nouveau coup de poker avec Long Shot, étrangement renommé Séduis-moi si tu peux pour son exploitation française, où il s’efforce de mêler romance et satire politique, pas toujours avec réussite.
Seth Rogen campe Fred Flarsky, un journaliste qui vient de démissionner son travail après le rachat de so média par un propriétaire conservateur, qui retrouve Charlotte Field (Charlize Theron) son ancienne baby-sitter et son amour de jeunesse, devenue depuis une influente secrétaire d’État lorgnant secrètement le très convoité bureau ovale. Avec son humour aussi subtil qu’un bulldozer (certains vannes font mouche, d’autres gags obscènes paraissent superflus) et son duo efficace, Long shot fonctionne relativement mais semble chercher son rythme de croisière, trop occupé à soigner ses répliques alors que le scénario patine.
Du côté de la farce politique, Long Shot ouvre bien quelques portes mais ne semble jamais s’affranchir de la caricature (Bob Odenkirk, Andy Serkis et Alexander Skarsgård sont de trop grossières incarnations de Donald Trump, Roger-FoxNews-Ailes et Justin Trudeau), rendant ses tentatives pour valoriser l’intégrité en politique et l’engagement pour les enjeux climatiques assez vaines. Avec Liz Hannah (Pentagon papers) à la plume, il y avait de quoi donner plus d’épaisseur au combat contre le sexisme en politique, mais le sujet demeure trop souvent sur la touche, l’intrigue priorisant le versant romantique et la petite blague qui tâche.