SENTINELLE
Critique du film
Netflix et Julien Leclercq remettent le couvert. Après le thriller La terre et le sang, porté par Sami Bouajila, la plateforme et le réalisateur français enchainent une seconde collaboration musclée avec Sentinelle, avec Olga Kurylenko en mode « pas contente ». Celle-ci incarne une militaire rapatriée en France pour faire partie de l’opération Sentinelle mise en place suite aux attentats de Charlie Hebdo. Alors qu’elle traine encore le traumatisme d’un suicide à la ceinture explosive ayant couté la vie à un coéquipier, elle retrouve son foyer familial sur la Côte d’Azur, au grand plaisir de sa mère et sa sœur. Mais quand cette dernière est violemment agressée et laissée pour morte, elle décide de remonter la piste menant aux responsables.
Revenge movie dans la plus tradition du genre, Sentinelle ne s’embarrasse pas ni avec les efforts scénaristiques ni avec la subtilité. Tristement cliché et façonné sans une once de finesse, le thriller de Leclercq tente de passer en force, reposant sur quelques séquences d’action quelconques, d’une bande son impersonnelle et d’une prestation principale pas forcément convaincante. Manifestement, le cinéaste français (que l’on a connu bien plus inspiré) rêvait son film de vengeance en un Atomic blonde azuréen, mais celui-ci n’a rien des quelques moments de bravoure de son prédécesseur et Olga Kurylenko ne boxe pas vraiment dans la même catégorie que Charlize Theron.
Bande-annonce
5 mars 2021 (Netflix) – Avec Olga Kurylenko