SEVEN SISTERS
2073. La Terre est surpeuplée. Le gouvernement décide d’instaurer une politique d’enfant unique, appliquée de main de fer par le Bureau d’Allocation des Naissances, sous l’égide de Nicolette Cayman. Confronté à la naissance de septuplées, Terrence Settman décide de garder secrète l’existence de ses 7 petites-filles. Confinées dans leur appartement, prénommées d’un jour de la semaine, elles devront chacune leur tour partager une identité unique à l’extérieur, simulant l’existence d’une seule personne : Karen Settman. Si le secret demeure intact des années durant, tout s’effondre le jour où Lundi disparait mystérieusement…
Une de perdue…
Seven sisters est l’exemple même du film à pitch écrit à l’envers, plus excitant sur le papier (résumé en une phrase) que dans sa réalisation complète sur une paire d’heures. Typiquement, on tient là le projet classique du scénariste (ou producteur) qui s’imaginait un acteur tenir sept rôles à la fois et a commencé à bûcher autour de cette pulsion. Mais quand le concept de base dévore le reste de l’intrigue, la montagne accouche irrémédiablement d’une souris. Malgré la débauche d’énergie de sa comédienne principale, ce thriller dystopique au postulat initial engageant reste embourbé dans la paresse d’une série B aussi médiocre qu’idiote et prévisible, ne parvenant jamais à véritablement prendre la mesure de son potentiel.
En 2073, la Terre est victime de surpopulation. Pour régler le problème, le gouvernement créé un programme destiné à limiter la natalité à un enfant par famille. Les couples ne respectant pas cette obligation voient leur(s) enfant(s) clandestin(s) retiré(s) et placé(s) sous cryo-sommeil, dans l’attente que la Terre retrouve des conditions de vie plus convenables. Un grand-père recueille pourtant sept soeurs jumelles suite au décès de sa fille lors de l’accouchement, et décide de les élever dans le plus grand secret. Tenant à elle seule les sept rôles principaux, l’actrice suédoise Noomi Rapace – grande abonnée aux nanars confidentiels – ne ménage pas ses efforts dans What happened to Monday, « traduit en français » par… Seven Sisters. Pour s’y retrouver, papy a fait simple : chaque soeur portera le nom d’un jour de la semaine, correspondant à celui où elle sort dans le monde réél sous l’identité de Karen Settman.
Laide Runner 2073
Si Seven sisters profite un temps de son concept, offrant au passage une paire de séquences d’action satisfaisantes, son exécution terne ne permet pas au film de trouver le tempo adéquat quand le scénario, lui, n’apporte jamais vraiment de profondeur pour se réduire à un simpliste jeu du chat et de la souris entre Cayman et Settman, balayant d’un revers de la main toute réflexion thématique au profit de l’action pure et pas forcément séduisante. Pire, quelques petites incohérences viennent s’immiscer dans cet actioner low-cost qui voit toute hypothétique excitation s’éteindre à mesure que le film avance, jusqu’à un épilogue prévisible, si ce n’est risible.
La fiche
SEVEN SISTERS
Réalisé par Tommy Wirkola
Avec Noomi Rapace, Glenn Close, Willem Dafoe…
Etats-Unis – Science-fiction, thriller
Sortie : 30 août 2017
Durée : 124 min
Ce film est excellent.celui qui a ecrit cette critique est pour moi un blasé du cinéma qui se cantonne dans les sentiers battus.ce film surprend et choque…justement !!!!