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SOMBRE FORTUNE

Désabusée par ses rêves inaccomplis et les dettes de son mari au chômage, une employée de banque découvre chez elle une source d’argent apparemment inépuisable. 

Critique du film

Outre The last days of American crime, heist-movie dispensable, un autre long-métrage inédit fait son arrivée en ce début de mois de juin sur Netflix. Pour faire patienter ses abonnés avant 5 Da Bloods de Spike Lee, le géant du streaming vient d’ajouter Sombre fortune de l’indien Anurag Kashyap, dont plusieurs films sont déjà visibles sur la plateforme (Ghost Stories et Lust Stories notamment). Connu chez nous pour Gangs of Wasseypur, le cinéaste revient donc au thriller avec l’histoire d’une employée de banque, Sarita (Saiyami Kher), découvrant qu’elle a une source illimitée d’argent planquée dans le tuyau de son évier de cuisine. Pour Sarita, qui doit subvenir aux besoins de sa famille (son époux, un musicien peu ambitieux reconverti en père au foyer pour leur fils), cette entrée d’argent tombe à pic afin de soulager enfin les tensions internes au couple.

On devine en tout cas l’importance de cet argument dans la décision de Sarita à utiliser de l’argent du lavabo en dépit des questionnements moraux. La question de la charge mentale féminine y est abordée, apportant un fond plutôt intéressant. Mais, avec sa durée de deux heures, Sombre fortune finit par s’enliser notamment dans le traitement de la relation de Sarita et Sushant, deux personnages insuffisamment écrits que leurs deux interprètes pourtant convaincaints ne peuvent malheureusement compenser. Doté d’un budget solide, Sombre fortune méritait cependant d’être raconté et devrait trouver son public.

Bande-annonce

5 juin 2020 sur Netflix