SORTILÈGE
Après le décès de sa mère, un jeune soldat tunisien rentre chez lui. Il abandonne alors l’armée et est recherché par les autorités. Après plusieurs altercations avec la police, il est grièvement blessé et se réfugie dans une forêt proche. Des événements étranges surviennent alors…
Critique du film
Sortilège est le second long métrage d’Ala Eddine Slim, après le très remarqué The Last Of Us (2016) qui lui valut une nomination aux Oscar en 2018 dans la catégorie du meilleur film étranger. Comme son précédent film, Sortilège est un conte initiatique qui nous invite au voyage intérieur et à la réflexion.
Comportant très peu de dialogues, le film repose sur le jeu des acteurs, excellents et habités, et sur des images fortes, très belles, dont l’intensité et l’étrangeté sont amplifiées par une bande son envoûtante et hypnotique signée par le groupe Oiseaux-Tempête. Réflexion sur la responsabilité et la liberté, mais aussi sur les relations entre les êtres et la famille, Sortilège évoque autant Jodorowsky que Marco Ferreri pour l’étrangeté de certaines situations ainsi que sur la question de la maternité. La présence d’une mystérieuse pierre noire fait bien sûr également penser au 2001, L’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick.
Plusieurs prix ont couronnés Sortilège pour sa mise en scène au Festival International du film de Marrakech et au Medfilm Festival de Rome. Il peut dérouter, voire irriter, mais a néanmoins le mérite de ne pas suivre de chemins balisés et d’offrir une expérience sensorielle intense.
Bande-annonce
19 février 2020 – Réalisé par Ala Eddine Slim, avec Abdullah Miniawy, Souhir Ben Amara …
