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SUR LA ROUTE DE MADISON

Durant l’été 1965, alors que son mari et son fils se sont absentés, Francesca fait la rencontre de Robert Kincaid, un photographe venu dans la région pour un reportage. Un coup de foudre réciproque vont les entraîner dans une belle histoire d’amour.

Quatre jours pour l’éternité

Que sont 4 jours dans une vie de détails rangés ? Une attente lors d’une longue semaine de travail, les derniers jours de vacances bien méritées, la continuité d’une routine établie ou quelques jours d’un bonheur simple, mais sincère. Pour chacun, 4 jours sont une partie de cet ensemble. Nous oublions que, parfois, 4 jours c’est une éternité où nous pouvons nous perdre à jamais ; un moment volé au despotisme du temps et à sa linéarité implacable.

Voilà ce que raconte Sur la route de Madison. Un moment volé au temps, où les vieux rêves surgissent, heureux de n’avoir pas été oubliés. L’histoire de Francesca, incarnée par une Meryl Streep envoûtante et authentique, et de Robert, campé par un Clint Eastwood au regard transperçant. Une rencontre éphémère, deux êtres en syntonie qui seront marqués jusqu’à la fin de leurs jours par ces quelques instants…

C’est d’ailleurs cette fin de vie qui nous ouvre le film, avec fatalité et mélancolie. Tout est déjà écrit, les enjeux ont depuis longtemps disparu, et il reste au spectateur impuissant la question qui animera tout au long du métrage : pourquoi ce choix ? Puis, inévitablement, vers le questionnement suivant : faut-il avoir aimé pour affirmer avoir vécu ?

Au rythme de la vie, prenant le temps de poser le récit pour en faire ressortir des âmes résignées, mais touchantes, Eastwood prouve encore qu’il sait capter avec subtilité l’humanisme.

« The old dreams were good dreams ; they didn’t work out, but I’m glad I had them. »


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