TAXI 5
Sylvain Marot, super flic parisien et pilote d’exception, est muté contre son gré à la Police Municipale de Marseille. L’ex-commissaire Gibert, devenu Maire de la ville et au plus bas dans les sondages, va alors lui confier la mission de stopper le redoutable « Gang des Italiens », qui écume des bijouteries à l’aide de puissantes Ferrari. Mais pour y parvenir, Marot n’aura pas d’autre choix que de collaborer avec le petit-neveu du célèbre Daniel, Eddy Maklouf, le pire chauffeur VTC de Marseille, mais le seul à pouvoir récupérer le légendaire TAXI blanc.
C’est ça ta relève, frérot ?
La très lucrative saga marseillaise produite par Luc Besson revient dans la cité phocéenne, avec le même engin mais un tandem 2.0 composé de Franck Gastambide (également réalisateur) et Malik Bentalha. Onze ans après le dernier volet, la franchise au taxi blanc tente de dépoussiérer son pare-brise et de passer la cinquième sur l’autoroute du rire mais percute très vite la glissière latérale pour se retrouver comme une abrutie sur la bande d’arrêt d’urgence, à attendre la dépanneuse.
Avec ses projections fécales et son émétophilie affirmée, Taxi 5 ne lésine pas sur le scato pour s’engouffrer dans le sillage des mauvaises comédies de la décennie. Très fier de ses saillies homophobes (« les mariages de tarlouze »), ce cinquième volet ajoute aux vannes racistes (un équipement de série) une option de luxe qui n’existait pas sur les modèles précédents : le fat shaming. Allez, rions ensemble de la flic en surpoids !
Un scénario copie-conforme des précédents volets, une galerie de personnages pathétiques plus gênante que désopilante, un méchant « rital » sosie de Quentin Margot, et une lourdeur au beau fixe sur le vieux Port… Tous les voyants sont au rouge sur le tableau de bord. Pourtant, rien n’arrête le duo Gastambide-Besson. Les deux COTOREP* du divertissement français refusent d’obtempérer et se lâchent comme deux gamins coincés au stade anal, s’esclaffant encore sur les blagues de morve, de vomi ou de déjection canine, et raillant la policière obèse qui ne cesse de s’empiffrer. Une chose est sûre, les fanzouzes d’Hanouna devraient se régaler.
Dans la lignée des épisodes 3 et 4, déjà très médiocres, Taxi 5 confirme que la franchise lancée par Gérard Pirès est définitivement en panne sèche. Mais comme il fallait bien renflouer les caisses après le flop Valerian, Besson ne pouvait laisser son vieux tacot au garage.