THE DEEP HOUSE
Critique du film
Après Méandre lors de la réouverture fin mai, c’est une autre production française à tendance horrifique qui arrive en salle en ce début d’été, The deep house. Là aussi, le concept est simple. Un couple de touristes, une franco-américaine et un britannique, se rend dans le sud-ouest de la France pour explorer le fond d’un lac. Un habitant du coin, étrangement serviable, les guide jusqu’à un repère tenu à l’écart, et leur évoque une maison dite « hantée » qui subsisterait sous l’eau. Attiré par la portée potentielle d’une telle vidéo en termes d’audience pour sa chaîne Youtube, l’homme saisit l’opportunité. Des millions de vues à portée de palmes.
Mais contrairement à toute personne censée, le jeune homme enthousiaste ne se méfie pas de ce quinquagénaire qui prend sur son temps libre pour les accompagner au coeur de la forêt. Lorsque débute l’immersion, l’effet escompté fonctionne. Le spectateur accompagne les deux amoureux et les prises de vue via le drone sous-marin ainsi que celles sur les casques des plongeurs augmentent les sensations. L’immensité de l’eau et ces fonds lugubres créent une atmosphère inquiétante et bientôt oppressante. Lorsqu’ils intègrent la maison par une petite fenêtre, la tension monte d’un cran.
On peut saluer le travail technique réalisé par le tandem de réalisateurs qui parvient – tout en économie de moyens – à créer le suspens alors que le couple explore cette fameuse maison. Tant que le secret enfoui n’est pas révélé, cela fonctionne même plutôt bien. Lorsque les éléments fantastiques se dévoilent progressivement, The deep house perd un peu de son mystère. S’il continue à inquiéter, voire à susciter une paire de frissons, son épilogue fait malheureusement chou blanc.
Bande-annonce
30 juin 2021 – De Alexandre Bustillo, Julien Maury, avec Camille Rowe, James Jagger, Eric Savin