THE DIG
Une riche veuve engage un archéologue amateur pour exhumer une sépulture dans sa propriété. Ils découvrent alors un ancien navire funéraire saxon et son trésor qui pourrait bouleverser l’histoire de l’humanité. Ensemble, ils doivent se serrer les coudes face au British Museum qui entend bien s’emparer du vaisseau en prétendant l’avoir découvert…
Critique du film
Inspiré d’un excellent roman signé John Preston, The Dig de Simon Stone est un film commandé par Netflix… typique de son catalogue. C’est-à-dire qu’il est doté des meilleures intentions : un casting de qualité, d’abord. Carey Mulligan est juste et touchante (notons que Nicole Kidman avait été pressentie pour le rôle – finalement, le choix de Mulligan est à saluer). Ralph Fiennes, toujours délicieux dans son interprétation. Ajoutons une mention également à Lily James, trop rarement aperçue depuis Baby Driver d’Edgar Wright, que l’on retrouve sur la plateforme après Rebecca.
Enfin, l’histoire est prenante : ou comment une passionnée d’histoire et un archéologue parviennent à dénicher un magnifique navire funéraire, dans un terre longtemps délaissée par les hommes. On suivra donc volontiers leur lutte pour se faire reconnaître dans cette trouvaille historique, face à un British Museum qui veut tout s’approprier. Sans tomber non plus dans le manichéisme à outrance, Simon Stone reste neutre… un poil trop.
Témoin du temps
Malgré une réalisation académique (ce mot est assez éreintant mais on ne trouve pas d’autre terme) et une dimension esthétique plutôt terne, The Dig est un film qui a la bonne idée de se construire depuis la terre. Celle qui tache, qui s’incruste dans les ongles, qui assèche la peau. Dans cette terre se trouvent d’innombrables témoins de notre passé, d’une époque révolue. The Dig creuse dans cette histoire fascinante et nous emporte finalement dans une aventure qui a le mérite d’être suivie, un dimanche soir ou lors d’un après-midi pluvieux.
Outre une trame principale qui ne manque pas d’intérêt, des branches du scénario nous laissent un peu de côté : une romance loupée, une maladie dévastatrice, un panel de personnages secondaires non pas inintéressant mais peu abouti… Le film souffre définitivement du malheureux « syndrome Netflix » : une proposition qui tient la route mais qui peine à véritablement marquer, comme un film passage… C’est dire, on nous laisse cinq secondes pour passer à un autre programme. La terre ne se digère pas.
Bande-annonce
29 janvier 2021 (Netflix) – Avec Ralph Fiennes, Carey Mulligan, Lily James
