THE ENGLISH GAME | La création du football sur Netflix
Quoi / Qui ?
Les compétitions de football étant tous à l’arrêt, Netflix pense aux amateurs de ballon rond avec Ultras (chroniqué sur Le Bleu du Miroir) et bientôt la saison 2 de Sunderland ’til I die, mais aussi avec la mini-série historique The English Game, qui revient sur les origines du ballon rond.
Nouvelle création de Julian Fellowes, scénariste et producteur britannique à qui l’on doit Downton Abbey, The english game emmène les abonnés sur un terrain familier, celui de la lutte des classes. Le premier épisode s’ouvre sur l’opposition entre les membres de la prestigieuse et bourgeoise université d’Eton et le Darwen FC, composé essentiellement d’ouvriers d’une petite ville du Nord de l’Angleterre. Cette confrontation historique remet en question le statu quo alors que deux joueurs, recrutés par Darwen, Jimmy Love et Fergus Sutter, posent les bases de la tactique, afin de s’adapter à un adversaire faisant passer l’impact physique avant la beauté du collectif.
Que se passe-t-il lorsque les privilégiés, inventeurs du jeu, voient leur hégémonie menacée ? The English Game explore assez justement ces rapports de domination à différentes échelles, évoquant au-delà des accrochages sur la pelouse de terrain, de la professionnalisation de ce sport qui connaîtra une popularisation énorme, et la révolte ouvrière suite aux baisses de salaires constantes.
Quand ?
La mini-série est disponible sur Netflix depuis le 20 mars 2020. Elle comporte six épisodes.
Pourquoi ?
Les amoureux du ballon rond retrouveront cette ferveur et cette passion – tant du point de vue des joueurs que du public – et apprécieront l’évolution du jeu vers le football que l’on connait désormais. Tout était déjà là. Les jeux d’influence, les premiers transferts et les tractations financières, les premiers abonnements de supporters, les célébrations populaires et les débriefs d’après-match… Mais The English Game ne se cantonne pas à un cœur de cible sectaire et dispose de nombreux atouts pour enrôler un public varié, de l’amateur de fictions historiques et pas forcément adepte de sport aux mordus de football pas toujours peu enclins à s’embarquer dans le visionnage de séries.