THE GRUDGE
Une nouvelle version tortueuse de ce classique du genre, de cette histoire horrifique, inspirée du film de Takashi Shimizu. Quiconque franchit le seuil de la demeure est aussitôt frappé par une malédiction qui ne tardera pas à le tuer dans un sentiment d’indicible rage…
Critique du film
Mais dans quelle galère peut-on parfois s’embarquer ? Loin de l’étincelle d’excitation procurée par la remake ultra gore (mais plutôt réussi) d’Evil Dead signé Fede Alvarez, cette nouvelle vision du classique de Takashi Shimizu, The Grudge, manque cruellement de vision et d’audace. Malgré tout l’entrain indéniable de son réalisateur (le yes man Nicolas Pesce), qui s’est cassé la tête à mettre en place trois temporalités différentes, toutes centrées autour du « monstre dans la baignoire »… Il n’en est guère une qualité distinctive, puisque le film souffre d’un manque de rythme terrible.
Entre le trop effréné et l’ennui (mortel), The Grudge oublie une chose essentielle : faire peur. Malgré quelques scènes visuellement réussies (et encore, elles sont toutes dans la bande-annonce…), il est difficile de se rappeler d’un événement en particulier, d’un quelconque acte de bravoure ou d’un meurtre sanglant (et pourtant, il y en a des tonnes, mais sans trop en faire, restriction d’âge oblige). De son côté, le casting peine, comme nous, à y croire : il y a décidément trop de personnages et d’histoires entre-lacées pour qu’on puisse s’investir émotionnellement. On ne s’attendait pas à grand chose mais on est quand même déçus !
