THE RENTAL
Critique du film
Après avoir vu The rental, quiconque a déjà loué une maison via Airbnb dans un coin reculé du monde pourrait désormais se méfier davantage face à la prochaine petite annonce alléchante. Trop beau pour être vrai ? La question ne semble pas forcément se poser pour les deux couples louant une superbe maison isolée et en bord d’océan à un tarif défiant toute concurrence. Après un accueil compliqué, sur fond de suspicion de racisme, les invités s’installent et profitent du grand confort des lieux. Mais rapidement, le spectateur découvre (un peu avant les occupants) qu’un rôdeur (le propriétaire ?) les espionne. Pendant ce temps, deux des locataires se rapprochent…
Jouant la carte du slasher lambda, The rental emprunte un chemin balisé avec quelques ressorts prévisibles. Après un premier segment plutôt prometteur, permettant de créer la tension avec plausibilité, le film de Dave Franco s’embourbe dans une narration hasardeuse et des réactions stupides anesthésiant la peur du spectateur au profit de sourires à leurs dépens. Il devient finalement difficile de ressentir la pression se resserrant autour des protagonistes, la faute à des personnages insuffisamment fouillés et à un manque de rythme progressivement plombant, pas aidé par ces nombreuses conversations futiles autour du couple ou de la société.
Alors que l’on pouvait espérer un slasher indie réussi, The rental se contente d’être un home invasion absolument anecdotique.