TO ROME WITH LOVE
To Rome with Love nous fait partir à la découverte de la ville éternelle à travers différentes histoires de personnages, de simples résidents ou de visiteurs pour l’été, mêlant romances, aventures et quiproquos.
Depuis quelques années, difficile d’en attendre encore d’un réalisateur qui jadis faisait preuve de culot, de dérision et de décalage. Les dernières œuvres de Papy Woody avaient été plutôt décevantes (Whatever Works, Vous allez rencontrer…, Le rêve de Cassandre, etc) et même Midnight in Paris pouvait laisser un amer sentiment de réchauffé entre le pastiche et la carte postale. On sent que le cinéaste ne fait plus beaucoup d’efforts pour se renouveler : du Allen en roue libre. Ce périple romain avait de quoi inquiéter mais au final il s’est avéré être un divertissement plutôt rafraîchissant et sympathique.
Se déroulant dans la capitale italienne (merci l’Office du Tourisme), cette bluette romantico-touristique suit différents protagonistes tous empêtrés dans des histoires un peu farfelues dont Woody a le secret. Un peu téléphoné et paresseux, cette comédie reste néanmoins cocasse et amusante – ce qui est après tout l’ambition du film. Le casting, à nouveau éclectique (comme lors de ses escapades barcelonaises et parisiennes), se laisse emporter par la folie communicative de son metteur en scène (qui revient un peu à l’écran sans toutefois se réinventer) et ses histoires irrésistiblement absurdes. Jesse Eisenberg fait figure d’alter-égo du cinéaste et reprend le flambeau laissé vacant par Larry David et Owen Wilson, Ellen Page succède à Scarlett Johansson, Alison Pill est impeccable en fille de papa-Woody et enfin Alec Baldwin s’interpose en observateur-commentateur pour le plus grand plaisir du spectateur. Le casting italiano-espagnol est haut en couleurs (Penelope Cruz en prostituée, Roberto Begnini en monsieur Toutlemonde, la délicieuse Alessandra Mastronardi en épouse candide, Ricardo Scamarcio en cambrioleur serviable…) apporte la folie latine nécessaire pour immerger complètement. On regrettera toutefois que l’ensemble ne reste assez désinvolte et ainsi plutôt brouillon, les histoires ne s’entrecroisant jamais et se contentant d’être juxtaposées assez grossièrement. Une mécanique classique pour le cinéaste new-yorkais.
To Rome with Love est un Woody paresseux mais cocasse, délirant mais inégal, mais surtout aussi rafraîchissant qu’un bon limoncello en ce début d’été.
WOODY ALLEN | ITA/USA | 111 MIN | 4 JUILLET 2012 | JESSE EISENBERG, ALISON PILL, E. PAGE, A. BALDWIN |
ah ah, je vais le voir ce soir ^^
J’ai bien aimé, je le trouve un cran au dessus des dernières productions de Woody.
En plus il m’a rappelé mes dernières vacances à Rome, que demander de plus.
Comme tu le dis, un peu brouillon, trop de minis histoires mais l’effet est garanti.
Verdict après visionnage ? 🙂
Petit veinard, tu as visité la capitale italienne 🙂
Woody Allen nous a encore concocté une jolie carte postale . Même s’il se repose trop sur ces facilités, son film a beaucoup de charme. Et puis il m’a donné envie de retourner en Italie
Le titre neme donne pas envie d’y aller, m’imaginant un énième film sentimental et cucul pour un public féminin de base (celui qui aime l’oeuvre ordurière de Julia Roberts) ou un public masculin accompagnant le publivc féminin de base dans le but de « pécho » ensuite … Sans doute un a priori stupide.
J’aurais presque envie de te confirmer que ton apriori est assez stupide car les films de Woody Allen ne boxent pas vraiment dans la même catégorie que les navets avec Julia Roberts ou Katherine Heigl…
moi je l’ai trouve vachement bien, pas somptueux mais delicatement distrayant 🙂
Je n’en attendais pas grand chose vu les critiques mais finalement il est pas si mal. Quelques scènes et dialogues bien senties, un casting aux petits oignons… bon c’est vrai que le côté « office du tourisme » est dommageable mais sinon ça va.
Rebonjour Wilyrah, je dirais qu’heureusement il y a les acteurs italo-espagnols: ils sauvent le film du naufrage. Les séquences du ténor chantant sous la douche sur scène frôle le grotesque. Woody m’a déçue. Après Midnight in Paris, je m’attendais à mieux. Bonne après-midi.
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