TYRANNOSAUR
Dans un quartier populaire de Glasgow, Joseph est en proie à de violents tourments à la suite de la disparition de sa femme. Un jour, il rencontre Hannah. Très croyante, elle tente de réconforter cet être sauvage. Mais derrière son apparente sérénité se cache un lourd fardeau : elle a sans doute autant besoin de lui, que lui d’elle.
Après avoir rencontré un immense succès au Festival du Film de Dinard – qui chaque année révèle de merveilleux métrages britanniques tels que Boy A, Hallam Foe, Billy Elliot pour ne citer qu’eux – en repartant avec la récompense suprême, le Hitchcock d’Or, mais également celle du meilleur scénario, Tyrannosaur de Paddy Considine (acteur que vous avez pu apercevoir dans Submarine, Red Riding, Hot Fuzz, La vengeance dans la peau…) sort enfin sur les écrans français, précédé d’une élogieuse réputation.
Force est de constater (très rapidement) que celle-ci n’est pas usurpée. Dès les premières minutes, on est happé par ce film qui dégage une force viscérale incroyable. Alors bien sûr le sujet n’est pas facile, et les thématiques abordées n’ont rien de joyeux : violence conjugale, deuil, solitude, foi… Mais paradoxalement, c’est un film plein d’humanité, de tendresse et d’espoir.
Avec son scénario d’une remarquable intelligence et ses deux acteurs éblouissants de justesse, Tyrannosaur vous prend aux tripes. Considine réussit à trouver l’équilibre délicat sans sombrer dans la complaisance, le pathos ou le misérabilisme, évitant les clichés et concluant son histoire sur une note mesurée d’espoir avec beaucoup de finesse et d’habileté.
Mais si le film atteint un tel niveau de qualité, c’est aussi grâce à Peter Mullan et Olivia Colman qui portent leur personnage avec un talent monstre. Jo et Hannah sont deux êtres en pleine errance, vivant leurs combats à leur propre façon – l’une se réfugiant dans la foi et la dévotion pendant que l’autre noie son chagrin dans l’alcool et la violence – dont les chemins vont finir par se croiser.
Si le cinéma britannique ne manque pas de cinéastes affûtés (Loach, Leigh, Daldry…), avec son marquant premier long-métrage Tyrannosaur, Paddy Considine entre de manière magistrale dans cette catégorie de réalisateurs de drames sociaux brillants, âpres et terriblement humains. L’oeuvre la plus marquante de ce début d’année.
PADDY CONSIDINE | 91 MIN | 25 AVRIL 2012 | PETER MULLAN, OLIVIA COLMAN, EDDIE MARSAN |
[…] LA CRITIQUE DU FILM « Un film coup de poing, remarquable ». Mots-clefs :britannique, cinéma anglais, concours, dinard, film, gagner des places, jeu, paddy considine, tyrannosaur […]
Un film extraordinaire qui m’a envouté d’entré de jeu et plus quitté. Rares sont ces films qui ma font aussi d’effet.
Un film classique qui prend un tournant inattendu. Mais le duo d’acteur est le véritable bonus du film. Un très bon premier film à conseiller… 3/4
D’accord avec les acteurs, extras. Le film est bon mais un peu trop noir, étouffant. Mais ça reste un bon film.
L’un des films les plus marquants de 2012.
Oh oui, tu as bien raison, à la fois simple et puissant, noir et lumineux, une réussite de première ampleur.
Bordel, pour une fois on est okay. Ça se fête. On coke ?
Oh tu exagères Vincent, chaque année nous avons UN film majeur qui nous met d’accord. Drive, A Single Man… et cette année ce sera Tyrannosaur (ou Millenium?).
Le film de cette première partie d’année.
Daldry n’est plus vraiment un cinéaste anglais affûté quand on voit la dernière merde américaine qu’il nous a pondu (Extrêmement lourd et incroyablement niais)…
Oui bon je ne parlais pas de ses deux dernières productions qui n’ont plus rien de britannique et qui sont totalement hollywoodiennes.
Millenium, tu veux rire ? Drive, j’ai jamais dit que j’aimais. Ça sera certainement Laurence anyways pour 2012. Tyrannosaur n’est pas un film majeur à mes yeux, ça vaut à peine 1/10e de Sweet sixteen.
Puisque Peter Mullan est ton acteur du mois, je te recommande « NEDS », que je viens de voir et dont il est le réalisateur. Je n’ai pas encore vu « Tyrannosaur », il faut que je me rattrape !
C’est surtout Coleman qui sauve le film de cette fâcheuse impression de déjà-vu. Rien de nouveau finalement sous le ciel gris d’Angleterre (chômage, misère et accents à couper au couteau), ça reste fort, mais pas complètement puissant.
très bon film en effet !
Bonjour Wilyrah, comme Neil, j’ai trouvé le film étouffant et vraiment vraiment très noir (surtout le personnage du mari) mais à part cela, ce film vaut la peine mais il faut être prévenu. Bonne journée.
Comme promis, je poste ma critique du film « TYRANNOSAUR » que vous m’avez permis de découvrir au cinéma grâce au concours. 🙂
Un film vraiment impressionnant et coup de poing. Moi qui aime beaucoup les films britanniques comme par exemple « This is England », j’ai beaucoup aimé. Les acteurs sont en plus incroyables. Peter Mullan en raciste alcoolique violent qui cherche la rédemption, Olivia Colman en femme croyante et battue, et Eddie Marsan (l’inspecteur Lestrade dans « Sherlock Holmes) en mari tortionnaire et violent sont magistraux. La violence est très explicite à l’instar de « Drive » est va même jusqu’à choquer et marquer le spectateur, et la BO qui nous plonge dans l’atmosphère des rues et des pubs écossais est vraiment magnifique. Paddy Considine a réussi avec talent à nous immerger dans cette ambiance pauvre et violente des quartiers populaires de Glasgow. Bien que je l’ai vu cette année, « Drive » est pour moi mon coup de cœur de 2011. « Tyrannosaur » est quant à lui mon coup de cœur de 2012. ♥ Et l’origine du titre qu’on apprend dans le film est un beau clin d’œil et surtout un bel hommage au 7ème art. Du grand cinéma, réaliste et touchant, comme on en voit rarement par an. 😀
Merci beaucoup Charles Antoine pour ce retour argumenté. Je suis ravi que le film t’ait plu. Sache que nous sommes du même avis concernant Drive et Tyrannosaur. Ce sont en effet mes deux coups de coeur des deux dernières années. Si tu aimes le cinéma britannique, je te recommande des oeuvres comme Boy A ou Fish Tank qui figurent parmi les meilleurs films anglais de ces dernières années.
Vu un tel enthousiasme, j’essaierai d’aller voir ça le plus rapidement possible (un seul cinéma le diffuse à Marseille…). Et merci pour le passage régulier sur le blog malgré son inactivité des semaines passées !
Tout ce que tu dis est vrai, très bonne maîtrise de la mise en scène et excellentes interprétations. Cependant, rien de bien nouveau (surtout dans le cinéma anglais) et le film souffre d’un démarrage assez lent (pour mieux prendre son envol à la fin, ceci-dit)
Avec plaisir. Je regrette qu’il soit si peu actualité mais j’imagine qu’il y a une bonne raison à cela. Pour le film, peut-être que ce ne sera pas ton fort. Je peux comprendre qu’on n’ait pas forcément envie de voir ce genre de films, pas évidents.
Non c’est sûr que ce film s’inscrit complètement dans la vaine du cinéma social britannique. Paddy Considine ne s’en cache pas. Mais il n’a quasiment rien à envier à ses illustres aînés.
J’en reviens… Franchement marquant, en effet. Je trouve perso que le scénario manque d’ouverture, même d’originalité, et quelques morceaux de la B.O. laissent à désirer vu le ton opté. Malgré tout, comme tu le dis le film dégage une force viscérale impressionnante. Et la performance des acteurs est incroyable, donnant beaucoup de cachet au film. Un excellent film indépendant, radical mais fascinant.
[…] à l’image d’un cinéma anglais qui parvient souvent à les associer avec réussite (Tyrannosaur, This is England ou Boy A justement). Rufus Norris n’a d’ailleurs pas grand chose […]
[…] Hitchcock d’Or au dernier festival de Dinard (qui a jadis consacré des perles comme Boy A, Tyrannosaur, Billy Elliot, pour ne citer qu’eux…),Shadow Dancer sortira sur les écrans français […]
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[…] précédent Festival du film britannique de Dinard qui a consacré jadis des merveilles telles que Tyrannosaur, Boy A ou encore Billy Elliot pour ne citer qu’eux. Réalisé par la cinéaste Clio Barnard, […]