C’est bientôt fini pour la 49e édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville, une édition un peu particulière qui s’est tenue dans un contexte de grève des acteurs et scénaristes à Hollywood. Alors que Natalie Portman, Jude Law, Joseph Gordon-Levitt et Peter Dinklage devaient être honorés, ils ont finalement annulé leur venue en solidarité avec le mouvement social. Un hommage leur a toutefois été rendu malgré tout.
À l’issue de dix jours de compétition, le jury présidé par Guillaume Canet (et composé entre autres de Rebecca Marder, Léa Mysius et Alexandre Aja) a rendu son verdict lors de la traditionnelle cérémonie de clôture. Parmi les 14 longs métrages sélectionnés en compétition, c’est LaRoy de Shane Atkinson qui a visiblement marqué les esprits et mis tout le monde d’accord puisqu’il repart avec trois prix : celui du Public, celui de la Critique et le Grand Prix du Jury. Ce polar dans la lignée des frères Coen sortira en salle en avril prochain sous l’impulsion d’ARP Sélection.
Shane Atkinson, réalisateur de LaRoy.
Distribué en 2024 par Potemkine, l’imprévisible premier long métrage de Sean Price Williams, The Sweet East, a lui aussi séduit les jurys puisqu’il repart avec le Prix de la Révélation, remis par Mélanie Thierry, et avec l’un des deux Prix du Jury. Notons que Fremont, récit d’une jeune réfugiée afghane de 20 ans qui travaille pour une fabrique de fortune cookies à San Francisco, a lui aussi reçu un Prix du Jury.
Concluons enfin avec le Prix d’Ornano-Valenti, décerné chaque année à un premier film français afin de le mettre en lumière pour soutenir sa promotion et son exportation à l’international, qui a été attribué à Rien à perdre de Delphine Deloget. Passé par Un Certain Regard au festival de Cannes, ce drame familial avec l’excellente Virginie Efira arrivera en salle le 23 novembre prochain.
Il ne reste plus qu’à prendre rendez-vous pour la 50e édition du festival de Deauville qui se tiendra l’an prochain, du 6 au 15 septembre 2024.
