DJANGO UNCHAINED
Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs. Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…
Quentin s’éclate, pas nous
Depuis trois films, l’ami Quentin semble appliquer la même recette qui a fait son incontestable succès : pondre un revenge-movie très référentiel constitué d’une montagne de dialogues cinglants et interminables repoussant toujours un peu plus l’explosion attendue, de quelques scènes de combats ou de coups de feu carrément ouf avec gigantesque effusion de sang, doté de personnages archétypaux voire caricaturaux avec de préférence un méchant sadique et détestable pour saupoudrer le tout… Très souvent, cela fonctionne. Mais reconnaissons-le, ce cher Quentin a désormais tellement le melon qu’il ne se foule même plus pour écrire ses films. Boulevard de la mort était un joujou sympathique mais une belle coquille vide. Inglorious Basterds parlait davantage d’une juive relou que de vengeurs ricains scalpant les nazis. Son dernier métrage, Django Unchained lui aussi tourne très souvent à vide. Alors oui, il faut reconnaître que Tarantino est beaucoup plus doué que la majorité des cinéastes. Oui, Tarantino est capable de se faire pardonner en cinq minutes la demie-heure précédente qui nous aura fermement ennuyé. Toutefois, cela ne doit pas l’empêcher de se mettre vraiment au travail plutôt que de se reposer sur sa coolitude indéniable, sur ses BO qui régalent et sur son casting très souvent solide (exception faite de Cocorico Mélanie Laurent). Un scénario pourrait être utile la prochaine fois, Quentin ! Ce serait trop facile de se reposer éternellement sur le savoureux et flegmatique Christoph Waltz. Ce serait trop facile de débaucher un acteur emblématique à chaque nouveau film (Brad Pitt dans Inglorious, Léo DiCaprio dans celui-ci) pour donner l’impression de se renouveler. Ce serait trop facile de ne pas se fouler parce qu’on a toute la presse dans la poche. Allez hop, moi je retourne voir son dernier très bon film en date, Kill Bill vol. 2. Auf wiedersehen.
QUENTIN TARANTINO | WESTERN SPAGHETTI | USA | 164 MIN | 16 JAN. 2013 | JAMIE FOXX, CHRISTOPH WALTZ, LEO. DiCAPRIO |
Je te rejoins sur certains points même si, au final, j’ai quand même beaucoup aimé.
Ma critique : http://overlook-cinema.com/2013/01/18/critique-django-unchained/ !
J’ai adoré, jubilatoire et fun mais je trouve aussi que QT signe là son film le moins abouti. Quelques erreurs (anachronismes + humour KuKluxKlan râté) font que ce film ne peut obtenir une note max… 3/4
Les trois derniers sont les moins aboutis. Certaines répliques tombent à plat.
Je suis plutôt d’accord avec tout ce que tu dis même si j’en suis ressorti un peu plus enthousiaste que toi. Il y a des moments où on s’ennuie un peu et d’autres carrément jubilatoires. Je préfère toujours les Kill Bill mais ce Django Unchained m’a quand même bien plu, surtout grâce au casting impeccable, en particulier DiCaprio et Jackson.
Je n’ai pas vraiment aimé L. Jackson. J’ai trouvé qu’il cabotinait affreusement.
En revanche, le trio d’acteurs est impec ! 🙂
Alors là je ne suis pas d’accord.
Oser insinuer que QT n’a pas du tout travaillé sur Django, c’est exagéré.
Moi j’ai senti beaucoup de passion, de perfectionnisme. Aucune scène ne sonne faux (même les images sales, le sang qui gicle, en hommage aux séries Z, passent crème).
Et puis, tu dis que Tarantino se repose sur les acteurs, mais il les dirige d’une manière exceptionnelle (Leonardo en bad guy, c’est un gros risque de pris).
C’est selon moi, dejà, l’un des meilleurs films de ces dernières années !
Bonjour Wilyrah, alors comme cela on fait la fine bouche?. Je dois dire que ce film m’a réconciliée avec Tarantino que j’ai lâchement abandonné après Kill Bill 1. C’est troisième meilleur film (selon moi) après Reservoir Dogs et Jackie Brown. Je ne suis pas du tout fan de Pulp Fiction. Bonne journée.
Assez d’accord sur le fait que le film tourne à vide après une première heure vraiment réussie. Par contre cette critique ne s’applique pas à « Inglourious Basterds », son meilleur film à ce jour !!!
Pour ma part, c’est le premier grand film de l’année, et une autre réussite pour Tarantino. Beaucoup de dialogues bien sûr, mais très bien écrits, des acteurs au top, une BO géniale. Je n’ai pas l’impression que Tarantino se repose sur ses lauriers.
oh mon gode que tu es cruel… on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de scénario, tu abuses… non ?
mais c’est vrai que tarantino innove peu avec ce film…
Étant un farouche opposant à ce cinéaste, ta critique me fait plaisir (j’ai décidé de refuser de voir que en fait tu l’aimais bien à Quentin^^).
Peut-être qu’il innove peu, j’en sais rien car j’ai presque rien vu de lui, mais purée ! ce film est diablement efficace avec des acteurs géniaux !! A part le feu d’artifice d’hémoglobine à la fin qui m’a donné la gerbe …
Aie! T’es dur avec Tarantino! J’ai trouvé que c’est un de ses meilleurs films avec « Pulp ». J’ai vu beaucoup de fraîcheur dans ce film, de l’humeur et des scènes ultras instance!
Inglourious Bastards me semblait moins innovant.
Ma critique complète: http://matecefilm.com/critique-django-unchained-culte/
Je trouve qu’on est loin de PF, KB ou RD mais chacun est libre de ton avis et c’est pas plus mal si ça t’a beaucoup plu 🙂
Je ne dis pas que je l’aime bien, je dis que fut un temps, il était un réalisateur génial. 😉
La BO est en effet géniale ^^
Je ne te rejoins pas concernant I.B 😉
[…] il ne fait figure que de petit challenger face aux mastodontes surestimés Gravity et Django Unchained, ainsi que face au multi-récompensé La Grande Bellazza ou au dernier film de Woody Allen, lui […]
[…] comique et grotesque (voire parodique) ou l’enrobent d’une ambiance pop plus moderne (Django Unchained). Kristian Levring, lui, assume ses fantasmes de vastes paysages désertiques, d’épopées […]
[…] certains comme dépassé ou parfois tourné en dérision avec un enrobage façon pop (comme chez Q. Tarantino) ? Comment respecter la tradition et les codes mythiques tout en le modernisant pour réaliser un […]